Tour de France et flamme olympique dans l’Aube : Plus de 800 policiers et gendarmes vont relever le défi

L’Aube va accueillir successivement la 7e étape du Tour de France cycliste (100 % auboise) le dimanche 7 juillet et le relais de la flamme olympique le samedi 13 juillet. Deux événements de grande ampleur qui nécessitent un dispositif de sécurité inédit, présenté ce mardi 2 juillet

Le colonel des pompiers Rémy Andriot, le commissaire Franck Perrault, la préfète de l'Aube Cécile Dindar, le colonel de gendarmerie François Goetz et le sous-préfet Charles Noïn prévoient une sécurité renforcée pour les grands évènements de l'été dans l'Aube. LP/Jonathan Sottas
Le colonel des pompiers Rémy Andriot, le commissaire Franck Perrault, la préfète de l'Aube Cécile Dindar, le colonel de gendarmerie François Goetz et le sous-préfet Charles Noïn prévoient une sécurité renforcée pour les grands évènements de l'été dans l'Aube. LP/Jonathan Sottas

    « Nous sommes toujours en posture Vigipirate urgence attentat ». Un rappel en préambule de la préfète de l’Aube Cécile Dindar à l’heure où l’attention se concentre sur la vie politique mouvementée et les grands événements sportifs de l’été. Pour les autorités auboises, la bonne tenue du passage du Tour de France le dimanche 7 et de la Flamme Olympique le samedi 13 juillet aurait pu virer au casse-tête, face aux nombreux renforts aubois attendus à Paris pour l’organisation des JO. Mais le territoire ne sera finalement pas lésé.

    « Le nombre de policiers et gendarmes présents sur le département cet été sera supérieur à un été normal », souligne la préfète. Tous ont été priés de reporter au maximum leurs congés dans cette période où le tourisme, les soldes, les moissons et les enjeux de sécurité du quotidien se télescopent également.

    Report de congés

    À ce titre, la réélection du député RN Jordan Guitton dès le 1er tour facilite la problématique des accès aux bureaux de vote pour le dimanche 7 juillet, car le tracé de l’étape Troyes-Troyes du Tour passe majoritairement dans cette circonscription. « Moins d’une vingtaine de communes seront finalement concernées, dont la ville de Troyes », précise Cécile Dindar.

    Différents points de cisaillement seront aménagés pour permettre l’accès aux bureaux de votes en coupant le parcours, sous le contrôle des forces de l’ordre, et les horaires des bureaux ont été étendus dans plusieurs communes. Plus de 800 policiers et gendarmes seront sur le pont, grâce à l’appui de la zone de défense Est, de réservistes et d’une Unité de Force Mobile, sans oublier les 109 sapeurs-pompiers et 71 bénévoles de sécurité civile.

    En terme d’organisation, c’est une première pour les forces de sécurité auboises. Coté zone police à Troyes, « le fait que nous soyons ville de départ et ville d’arrivée implique une amplitude horaire très conséquente, de 6 heures à 18 heures », souligne Franck Perrault, directeur départemental de la sécurité publique de l’Aube. La sécurisation des temps de départs et d’arrivée, de passage de la caravane avec ses goodies, et la gestion de tracés bien distincts au début et à la fin de la journée figurent parmi les enjeux des policiers, avec un public familial attendu nombreux.

    1 100 intersections à protéger

    Du côté des gendarmes, « nous sécuriserons 185 km de parcours », indique le colonel François Goetz, commandant du groupement de gendarmerie de l’Aube. Avec une spécificité inédite sur cette étape du Tour : les fameux 32 km de chemins blancs sur 14 tronçons. « Sur chacun d’entre eux, une double sécurisation sera mise en place à la fois pour le passage des coureurs sur ces chemins, et en même temps pour le passage de la caravane sur un itinéraire bis », complète-t-il. Plus de 1 100 intersections auboises seront protégées par des barrières ou des gendarmes, avec des itinéraires bloqués durant plus de 3h30.

    Concernant le relais de la Flamme Olympique le 13 juillet, les autorités peuvent s’appuyer sur l’expérience réussie de la répétition nationale menée dans l’Aube le 22 mars. Il faudra donc sécuriser le convoi dit engagement, composé de 50 véhicules sur le trajet principal à Nogent-sur-Seine, Romilly-sur-Seine et Troyes, et le convoi dit agile, de 14 véhicules pour accéder à des secteurs plus difficiles d’accès et mettre en valeur des lieux culturels : La commune d’Ervy-le-Châtel et son passé moyenâgeux, l’abbaye de Clairvaux, Nigloland et la commune de Mesnil-Saint-Père, très fréquentée l’été au bord du lac d’Orient. Sans oublier la cérémonie d’allumage du chaudron prévue à 19h20 devant la salle de concert du Cube à Troyes.



    Pour cet événement, le dispositif est encore plus colossal : Plus de 900 gendarmes et policiers nationaux et municipaux, réservistes, élèves de l’école nationale de police de Sens ou encore militaires de la force sentinelle seront mobilisés, avec également 3 unités de force mobiles, 3 équipes cynophiles (les fameux chiens renifleurs) et 3 embarcations de la brigade nautique de Dienville. « En outre, plus de 200 bénévoles ont été intégrés au dispositif de sécurisation du jalonnement du parcours, et 54 bénévoles des associations de sécurité civile seront mobilisées sur toutes les zones sensibles », complète la préfète de l’Aube.

    Des policiers qui se verront… et qui ne se verront pas

    Les zones sensibles, ce sont notamment ces moments de décrochage, ou le convoi deviendra plus léger, notamment à Troyes près de la piste de BMX et près de la place de l’hôtel de ville. Le commissaire Franck Perrault promet « une vigilance absolue », en trouvant un équilibre entre une présence excessive des forces de l’ordre et un relâchement coupable. « Nous effectuerons des contrôles avec discernement. Il y aura des policiers qui se verront et d’autres qui ne se verront pas, notamment dans les missions de renseignement ». Autre dispositif, l’usage de drones de police et de dispositifs anti drones non autorisés, ou encore le survol de la ville de Troyes par un avion de la police aux frontières.

    Le dispositif aubois complète le dispositif de sécurité dédié au Tour de France et à la Flamme Olympique, notamment la bulle dédiée à la protection des relayeurs. « Il y aura également des hélicoptères de manière à avoir des images pour identifier les effets de masse. Cela permet d’assurer la présence des forces de l’ordre et des services de secours de manières appropriée », ajoute la préfète de l’Aube.

    Des arrêtés préfectoraux réglementeront le stationnement et la circulation des véhicules. Un sacré travail en perspective pour la fourrière…