Télétravail : les banques et les assurances sont-elles de mauvaises élèves ?

Le ministère du Travail avait pointé le manque de déploiement du télétravail dans les entreprises des secteurs des banques et assurances. La réalité est plus nuancée.

 Si deux salariés sur trois du secteur bancaire sont en télétravail, leur nombre chute lorsqu’il concerne les employés des agences.
Si deux salariés sur trois du secteur bancaire sont en télétravail, leur nombre chute lorsqu’il concerne les employés des agences. LP/Aurélie Audureau

    A l'heure où le télétravail doit redevenir la norme pour lutter contre la propagation du Covid-19 (29 % des contaminations se feraient sur le lieu de travail selon une étude de l'Institut Pasteur) la chasse aux mauvaises élèves est ouverte. Avec, dans le viseur du ministère du Travail, trois secteurs particulièrement visés : les banques, les assurances et les sociétés de conseil. Fin février, les représentants des trois branches avaient été rappelés à l'ordre par la ministre du Travail, Élisabeth Borne.

    « Les banques préfèrent privilégier le produit net bancaire (NDLR : indicateur permettant d'évaluer son activité) à la santé de ses salariés. Les assureurs ne jouent pas le jeu non plus et restent sourds à nos demandes », fustige Valérie Lefebvre-Haussmann, secrétaire générale de la fédération CGT des syndicats du personnel de la banque et de l'assurance.