Des salariés d’une grande banque américaine licenciés pour avoir fait « semblant de travailler » en télétravail

Wells Fargo reproche à plusieurs de ses employés de s’être organisés pour « créer l’impression d’un travail actif en simulant une activité sur leur clavier d’ordinateur ».

Wells Fargo a décidé d'enquêter sur certains de ses collaborateurs qu’elle soupçonnait d'abandonner leur poste lorsqu'ils travaillent depuis chez eux. (Illustration) AFP/ Barbara Gindl
Wells Fargo a décidé d'enquêter sur certains de ses collaborateurs qu’elle soupçonnait d'abandonner leur poste lorsqu'ils travaillent depuis chez eux. (Illustration) AFP/ Barbara Gindl

    Les salariés sont-ils plus efficaces en présentiel ou au télétravail ? C’est l’une des questions que se posent de nombreuses entreprises, notamment les banques, qui exigent traditionnellement une présence quotidienne en agence. Pour en savoir plus, Wells Fargo, une banque américaine, a enquêté sur certains de ses collaborateurs qu’elle soupçonnait de ne pas travailler lorsqu’ils étaient à distance, selon une information du Financial Times.

    La troisième banque des États-Unis en termes d’actifs s’est rendu compte que ces derniers essayaient de duper leurs responsables « en leur faisant croire qu’ils étaient en train de travailler alors que ce n’était pas le cas ». Elle a pris la décision de licencier une douzaine d’employés qui auraient cherché à « créer l’impression d’un travail actif en simulant une activité sur leur clavier d’ordinateur ».

    Les employés fautifs étaient tous rattachés aux divisions Investissement et Gestion de patrimoine de la banque et la plupart d’entre eux étaient récemment arrivés dans la boîte, sauf l’un d’entre eux qui y travaillait depuis sept ans.

    Un simulateur de mouvement de souris ?

    Un porte-parole de la banque a refusé de fournir plus de détails sur les licenciements, selon CNN, affirmant seulement que « Wells Fargo impose à ses employés les normes les plus élevées et ne tolère pas les comportements contraires à l’éthique ». De nombreux appareils ou logiciels utilisés pour simuler un mouvement de la souris d’ordinateur et ainsi empêcher les ordinateurs de se mettre en mode veille. Appelés « mouse jigglers », ils s’achètent facilement dans le commerce pour quelques euros et sont soi-disant « indétectables ».



    Wells Fargo indique sur son site qu’elle privilégie le travail flexible, et affirme que les salariés ont la possibilité de « travailler de chez eux certains jours et au bureau d’autres jours ». Aux États-Unis, le télétravail a de moins en moins le vent en poupe, en particulièrement dans le secteur bancaire.

    Comme le rappelle le Financial Times, les banques ont été les premières à imposer à leurs salariés un retour au bureau à la fin de pandémie de Covid-19. La Finra (Financial Industry Regulatory Authrity), un organisme qui régule le secteur bancaire, a récemment exigé que les banques encadrent davantage les modalités de travail de leurs salariés.