France : l’inflation a ralenti à 2,2 % au mois de juin

La hausse des prix en France en juin a atteint 2,2 % sur un an, soit 0,1 point de moins qu’en mai. Toutefois, ce ralentissement est moins marqué que ce que laissait présager une première estimation, selon l’Insee.

Au total sur un an, les prix de l’alimentation augmentent de 0,8 % en juin 2024, après +1,3 % en mai. LE PARISIEN / ARNAUD JOURNOIS
Au total sur un an, les prix de l’alimentation augmentent de 0,8 % en juin 2024, après +1,3 % en mai. LE PARISIEN / ARNAUD JOURNOIS

    Les prix n’ont que très peu augmenté en juin par rapport à mai (+ 0,1 %), selon l’Institut national de la statistique (Insee). « Cette quasi-stabilité des prix résulte d’une hausse des prix des services (+ 0,3 % après + 0,1 %) et des prix des produits manufacturés (+ 0,1 % après + 0,1 %), qui est en grande partie compensée par une baisse des prix de l’énergie (‑0,8 % après ‑1,2 %), principalement ceux des produits pétroliers (‑1,9 % après ‑2,4 %), et de l’alimentation (‑0,2 % après + 0,4 %). Les prix du tabac sont stables sur un mois comme en mai », détaille l’institut.

    Au total sur an, les prix de l’alimentation qui sont scrutés de près par les ménages au quotidien augmentent de 0,8 % en juin 2024, après + 1,3 % en mai. Les prix des produits frais ralentissent sur un an (+ 2,1 % après + 3,5 %), en raison de la décélération des prix des légumes frais (+ 1,6 % après + 3,1 %), du poisson frais (+ 2,3 % après + 3,0 %) et des fruits frais (+ 1,0 % après + 2,5 %). Hors produits frais, la hausse des prix de l’alimentation poursuit son ralentissement sur un an (+ 0,6 % après + 0,9 %), notamment pour le pain et les céréales (+ 0,7 % après + 0,9 %), la viande (0,0 % après + 0,1 %), le lait, le fromage et les œufs (+ 0,5 % après + 0,8 %), les huiles et graisses (+ 3,0 % après + 3,3 %), le sucre, la confiture, le miel, le chocolat et la confiserie (+ 1,3 % après + 1,4 %) et les boissons alcoolisées (+ 1,0 % après + 1,6 %) et non alcoolisées (+ 1,1 % après + 1,8 %).

    L’augmentation des prix des services

    Un des points sensibles restent l’augmentation des prix des services, une composante qui pèse pour plus de la moitié dans l’indice des prix à la consommation qui s’est apprécié de 2,9 % sur un an en juin, contre 2,8 % en mai.

    Désormais, l’inflation, au plus bas depuis septembre 2022 et reprend sa lente décrue entamée l’été dernier, après un petit rebond en mai, où elle avait progressé de 0,1 point par rapport au mois d’avril. Cette hausse des prix se rapproche de plus en plus de la barre des 2 % visée par la Banque centrale européenne (BCE), limite en dessous de laquelle l’inflation retrouve des niveaux plus habituels comparés à ceux qu’ont connus la France et l’Europe à partir de la mi-2021.

    S’il s’agit d’une bonne nouvelle, elle doit néanmoins être relativisée. Ce ralentissement est moins marqué que ce que laissait présager une première estimation (2,1%) de l’Insee.