« C’est la tradition républicaine » : Dominique de Villepin estime que la gauche doit former un nouveau gouvernement

L’ancien Premier ministre a estimé jeudi que le Nouveau Front populaire, arrivé en tête aux législatives, devait former un nouveau gouvernement. Mais la coalition des partis de gauche, minoritaire à l’Assemblée nationale, risque de se trouver selon lui « devant une dure réalité ».

Dominique de Villepin était l'invité de LCI jeudi soir. LP/Olivier Corsan
Dominique de Villepin était l'invité de LCI jeudi soir. LP/Olivier Corsan

    Il invoque « la tradition républicaine ». L’ancien Premier ministre de droite Dominique de Villepin a estimé jeudi soir que le Nouveau Front populaire (NFP), arrivé en tête lors des élections législatives, devait former un gouvernement.

    « On choisit la force arrivée en tête au soir du scrutin, c’est la tradition républicaine », a-t-il expliqué jeudi sur LCI. « Ce Nouveau Front populaire, à partir de celui qui le dirige, est chargé de former un gouvernement », a-t-il ajouté.

    La coalition des partis de gauche revendique le pouvoir depuis son succès inespéré aux élections législatives dimanche, alors que le camp présidentiel temporise. Olivier Faure, le patron du Parti socialiste, a accusé jeudi le chef de l’État de ne pas « respecter le vote des Français » qui ont placé en tête le Nouveau Front populaire – qui ne dispose toutefois que d’une majorité relative à l’Assemblée nationale. Le leader insoumis Jean-Luc Mélenchon dénonce même des « magouilles » et « le retour du veto royal ».

    « Un bâton merdeux »

    « Le Nouveau Front populaire, qui peut penser qu’il a gagné et qu’il va gouverner pendant des mois, va se trouver devant une dure réalité », a toutefois expliqué Dominique de Villepin, estimant que « ce n’est pas un cadeau que de former un gouvernement aujourd’hui ». « La vérité, même, c’est un bâton merdeux », a-t-il insisté.

    VidéoPourquoi Dominique de Villepin fait-il autant de vues dès qu'il parle ?

    « L’un des risques, si on continue dans la confusion actuelle, c’est que tout le monde se rende compte que personne n’a intérêt à diriger ce gouvernement et que le président se retrouve devant le chaos », a poursuivi l’ancien Premier ministre de Jacques Chirac (de 2005 à 2007). Emmanuel Macron se trouverait alors « devant une question qui lui sera posée : démissionner », ce qui serait selon lui « la seule façon de dénouer (la situation) ».