Élections législatives : la France retient son souffle
Le second tour, ce dimanche, est historique. Même si les derniers sondages ne prédisent qu’une majorité relative au RN, ce serait la première fois que l’extrême droite se trouverait en position dominante à l’Assemblée nationale. Et, surtout, rien n’est encore joué.
Le paysage politique a beau avoir changé pendant l’entre-deux tours, le vote de ce dimanche reste historique. Il pourrait déboucher sur une arrivée au pouvoir de l’extrême droite, pour la première fois sous la Ve République.
Certes, ce n’est pas le scénario privilégié dans les derniers sondages, qui placent le RN, avec ses ralliés LR ciottistes, à un niveau moindre que ce qu’il pouvait escompter à l’issue du 1er tour, avant la mise en place d’un « front républicain » inédit depuis longtemps. Ainsi le nombre de triangulaires, arithmétiquement favorables au RN, a été divisé par trois grâce aux désistements de quelque 200 candidats de gauche ou centristes. Avec 170 à 210 sièges selon l’Ifop, 175 à 205 selon Ipsos, le bloc d’extrême droite serait loin de la majorité absolue de 289 députés (sur 577). Mais rien n’est joué.
