Législatives 2024 : découvrez qui se désiste et qui se maintient dans les triangulaires, circonscription par circonscription
Alors que les candidats au second tour avaient jusqu’à ce mardi soir pour déposer leur candidature en préfecture, plusieurs d’entre eux, arrivés troisièmes dans une triangulaire, avaient déjà annoncé leur retrait en amont.
Il y aura moins de triangulaires qu’attendu. Alors que vient de sonner l’heure limite de dépôt des candidatures pour le second tour des élections législatives, ce mardi 2 juillet à 18 heures, les plus de 300 triangulaires possibles n’auront pas toutes lieu ce dimanche.
De nombreux candidats, à commencer par ceux du Nouveau Front populaire, ont annoncé leur retrait alors qu’ils étaient placés en troisième position, conformément à la consigne édictée par l’alliance de gauche et Jean-Luc Mélenchon dès le soir du premier tour. Du côté de la majorité sortante, les consignes ont été à géométrie variable, ce qui a entraîné des positions divergentes en fonction des circonscriptions.
Pour réaliser ces cartes, Le Parisien s’est appuyé sur les déclarations de maintien ou de retrait des candidats de la majorité sortante, du NFP, LR, divers gauche, divers droite et du centre. Nous sommes également partis du postulat que le Rassemblement national allait maintenir tous ses candidats arrivés troisièmes, à l’exception de Ludivine Daoudi dans la première circonscription du Calvados, Sébastien Meurant dans le Val-d’Oise et Sylvie Jouart en Haute-Corse.
Vague de désistements NFP, mais aussi de la majorité sortante
Plus de 300 triangulaires ou quadrangulaires étaient envisageables à l’issue du premier tour. Dans 129 d’entre elles, c’est le Nouveau Front populaire qui est arrivé en troisième position. Les candidats concernés se sont donc vraisemblablement retirés dans la perspective de faire barrage au RN lors du second tour lorsque le parti de Jordan Bardella est bien arrivé en tête.
Dans la majorité, en revanche, les positions ont été mouvantes dans la petite centaine de circonscriptions concernées. Longtemps candidate, Dominique Faure, la ministre déléguée chargée des Collectivités territoriales et de la Ruralité de France, a finalement annoncé ce mardi à la mi-journée le retrait de sa candidature dans la 10e circonscription de Haute-Garonne.
Anne-Laure Babault (2e de Charente-Maritime) et Clément Tonon (1re de Dordogne) avaient également annoncé leur maintien au second tour dans un premier temps, tout comme Naïma Sifer en Essonne, avant de rétropédaler. Au total, 79 candidats issus de la majorité avaient fait part publiquement de leur désistement ce mercredi à la mi-journée. De manière générale, Le Parisien a dénombré 217 désistements à la même heure, dans l’attente de la liste officielle du ministère de l’Intérieur.
Une candidate arrivée en deuxième position apparaît également dans notre carte : Hella Kribi-Romdhane (NFP) a annoncé son propre chef peu après le premier tour dans la 6e circonscription de l’Essonne.
La majorité se maintient dans une quinzaine de triangulaires
Mais le retrait n’est pas toujours la solution privilégiée. Dans 65 circonscriptions, le RN est arrivé en troisième position et va vraisemblablement se maintenir. Du côté de la majorité sortante, au moins 14 candidats ont annoncé leur intention de se maintenir au deuxième tour, alors qu’ils sont arrivés en troisième position.
Gilles Bourdouleix, candidat LR-Ciotti dans la 5e circonscription du Maine-et-Loire, a finalement annoncé mardi qu’il avait finalement bien déposé sa candidature, « à l’appel de nombreux soutiens après l’annonce de mon retrait et face aux alliances contre-nature qui se nouent ». Il fera donc face à une candidate du NFP – qui a tenté de retirer sa candidature, après l’annonce de celle de Bourdouleix, en vain – et un candidat de la majorité présidentielle.
À noter enfin que dans la 4e circonscription de Vendée, le candidat de la majorité et la candidate NFP, respectivement troisième et quatrième du premier tour, se maintiennent dans une quadrangulaire.
