Crise climatique : Amazonie, Arctique… la planète brûle comme jamais

À cause de la sécheresse liée au changement climatique, il n’y a jamais eu autant de feux de forêt en Amazonie depuis vingt ans. Et dans le nord-est de la Russie, la saison des incendies s’annonce même record.

Au Brésil, rien que dans la zone du Pantanal (ici près de Corumba, le 25 juin) 3 538 départs de feu ont été recensés depuis le début de l’année 2024, une hausse de 2018 % par rapport au premier semestre 2023. AFP/Florian Plaucheur
Au Brésil, rien que dans la zone du Pantanal (ici près de Corumba, le 25 juin) 3 538 départs de feu ont été recensés depuis le début de l’année 2024, une hausse de 2018 % par rapport au premier semestre 2023. AFP/Florian Plaucheur

    La plus grande forêt tropicale de la planète est à l’image de poumons malades. Nécrosée par les feux qui la consument de l’intérieur, l’Amazonie a du mal à retrouver son souffle et a enregistré cette année un nouveau record d’incendies dont le Brésil se serait bien passé. 13 489 foyers y ont été enregistrés au premier semestre, soit le pire bilan depuis vingt ans.

    Porte-parole de l’antenne brésilienne de Greenpeace, Romulo Batista y voit la marque incontestable du « changement climatique », qui contribue à l’augmentation des feux, causés notamment par la sécheresse exceptionnelle qui a frappé l’Amazonie en 2023. « Malheureusement, la plupart des biomes naturels (zones géographiques caractérisées par des écosystèmes et des conditions climatiques similaires) brésiliens subissent un stress hydrique à cause du manque de précipitations, explique-t-il à l’AFP. L’environnement devient plus sec, et une végétation plus sèche est plus vulnérable face aux incendies. »