Punaises de lit : logements, transports, cinémas… les raisons d’une grande invasion
Elles sont partout : dans les matelas mais aussi désormais, et de plus en plus fréquemment, sur les fauteuils de certains cinémas, trains, métros et même dans des hôpitaux. L’invasion de ces insectes, en pleine expansion, semble impossible à endiguer.
Masque à gaz avec filtre chimique sur le nez, combinaison de protection blanche aux rayures orange le couvrant de la tête aux pieds, Philippe pulvérise consciencieusement le sommier, puis le matelas, s’attarde sur les interstices des lattes du parquet ancien. Quelques minutes plus tôt, il a minutieusement inspecté à la lampe torche les moindres recoins de la chambre, du salon, de la cuisine et de la salle de bains. « Je n’ai pas repéré d’agrégats, ni vu d’œufs… c’est bon signe », lance le professionnel.
De quoi rassurer — un peu — Joséphine, la locataire de cet appartement coquet du IXe arrondissement de la capitale alors que, ce jeudi, la mairie de Paris a réclamé au gouvernement un plan contre ces parasites, ayant constaté une « recrudescence importante » de cette espèce. « Les punaises de lit sont un problème de santé publique et doivent être déclarées comme tel. Il faut que l’État réunisse urgemment l’ensemble des acteurs concernés afin de déployer un plan d’action à la hauteur de ce fléau alors que la France entière s’apprête à accueillir les Jeux olympiques et paralympiques en 2024 », a ainsi écrit Emmanuel Grégoire (PS), le premier adjoint de la maire Anne Hidalgo, dans une lettre adressée à la Première ministre Élisabeth Borne. Le ministre des Transports Clément Beaune annonce ce vendredi matin réunir dès la semaine prochaine les opérateurs de transport. Objectif : « rassurer et protéger ».
