Essonne : trois jeunes condamnés pour un viol en réunion à Juvisy

Les trois accusés ont été reconnus coupables ce vendredi soir d’avoir violé une adolescente de 16 ans le 6 novembre 2021. L’un d’eux a été acquitté pour un autre viol sur une autre jeune femme de 18 ans lors de la même soirée.

Juvisy, juin 2024. C'est au premier étage de cet immeuble du 18 rue George Sand, alors en construction, que les faits s'étaient déroulés en 2021. LP/S.M.
Juvisy, juin 2024. C'est au premier étage de cet immeuble du 18 rue George Sand, alors en construction, que les faits s'étaient déroulés en 2021. LP/S.M.

    C’était un dossier qui n’était pas simple, où le doute était permis. Et cela a d’ailleurs abouti à une relaxe partielle. Ce vendredi soir trois hommes, âgés de 23 et 28 ans, ont été condamnés par la cour d’assises de l’Essonne à des peines de 8 et 9 ans de prison pour un viol commis en réunion le 9 novembre 2021 à Juvisy-sur-Orge sur une mineure de 16 ans.

    L’un des accusés, âgé de 23 ans, a par contre été relaxé de l’accusation de viol sur une autre jeune femme âgée de 18 ans au moment des faits, au cours de la même soirée. L’avocate générale avait pour sa part requis des peines de 11 et 13 ans de réclusion criminelle, pour les deux viols.

    Les deux jeunes femmes, qui ont des parcours compliqués, s’étaient rencontrées quelques semaines auparavant via les réseaux sociaux. La veille des faits, elles ont croisé les trois garçons en gare de Juvisy et ont décidé de se revoir le lendemain. Ils ont acheté de l’alcool et le groupe est monté au premier étage d’un immeuble en construction. Une femme, habitant en face et voyant qu’il se passait de drôles de choses dans l’immeuble, a prévenu la police.

    « À 16 ans, elle a été leur objet »

    Quand ces derniers sont arrivés, la jeune majeure leur a parlé de viol, mais en disant qu’au début elle était consentante, puis qu’après elle ne voulait plus et qu’il l’a forcé. Elle se serait également exclamée « mon père va me tuer ! »

    L’autre victime avait beaucoup bu, 1,78 g d’alcool dans le sang, et a vomi à l’arrivée des policiers, pour la deuxième fois. Elle leur a dit ne se souvenir de rien. « Elle a consommé de l’alcool de façon massive. Mais dans cette affaire, elle est la suiveuse, l’objet. À 16 ans, elle a été leur objet. Ils l’ont déshabillée et ils l’ont rhabillée. Elle était dans un état qui ne permettait pas son consentement et son état ne pouvait être ignoré », a lancé son avocate.

    Durant toute l’enquête et lors du procès, les trois accusés ont nié les faits, expliquant que pour eux, ces relations sexuelles avaient été consenties. De leur côté, les victimes ont pu varier dans leurs déclarations, allant même jusqu’à se contredire.