Menaces au couteau, extorsions… Six jeunes interpellés après une série d’agressions dans le RER C

Entre avril et mai dernier, une bande de jeunes âgés de 16 à 18 ans originaire de l’Essonne aurait commis des vols aggravés sur des personnes isolées à l’intérieur des rames du RER C. Trois d’entre eux seront bientôt jugés à Évry.

(Illustration) Les auteurs s'en prenaient à des personnes seules, à l'intérieur des rames du RER C. LP/Aurélie Audureau
(Illustration) Les auteurs s'en prenaient à des personnes seules, à l'intérieur des rames du RER C. LP/Aurélie Audureau

    Un mois de vols avec violence, tous commis à l’aide d’un couteau, par plusieurs individus agissant contre des personnes seules, isolées dans les rames… Les policiers du commissariat de Sainte-Geneviève-des-Bois (Essonne), en lien avec le parquet d’Évry-Courcouronnes, viennent de stopper une série d’agressions perpétrées entre avril et mai 2023 par une bande de jeunes hommes, pour la plupart mineurs.



    Tout part d’une plainte : celle d’un homme, le 12 avril, qui affirme avoir été attaqué dans le RER C non loin de la gare de La Norville (Essonne). Il assure qu’environ cinq personnes l’ont frappé, menacé avec un couteau et une gazeuse, volé sa montre et son téléphone, avant de prendre la fuite. Une enquête pour vol aggravé est ouverte.

    Leur cible : les personnes isolées dans les rames

    Très rapidement, les policiers constatent une flambée d’agressions du même type sur le trajet du RER C. En l’espace de cinq semaines à compter de la première plainte, pas moins de neuf autres victimes sont recensées. Toutes décrivent les mêmes violences : menaces au couteau, gifles, coups, vols de téléphones et des effets personnels. « Les auteurs s’en prenaient systématiquement à des personnes seules, isolées dans les rames », décrypte une source policière. Ils agissent toujours en groupe, à cinq ou six.

    C’est l’exploitation des images de vidéosurveillance, transmises par la Suge (sûreté ferroviaire), qui va s’avérer déterminante. Les enquêteurs identifient sept auteurs potentiels, originaires de l’Essonne. Le 19 septembre, soit cinq mois après la plainte initiale, une vague d’interpellations est menée : six suspects sont placés en garde à vue à Sainte-Geneviève-des-Bois. Parmi eux, deux étaient déjà incarcérés pour d’autres faits.

    L’âge des suspects interpelle : un seul est majeur (18 ans), tous les autres ont entre 16 et 17 ans. Trois ont finalement été déférés au parquet d’Évry mercredi 20 septembre. Ils seront reconvoqués devant la justice le 19 octobre. Les deux déjà en détention sont retournés derrière les barreaux, un troisième a été placé en CEF (centre éducatif fermé). Trois autres ados ont été remis à leurs parents, sans poursuites. Quant au septième suspect, il est toujours en fuite.