Futurs apprentis, tenez-vous prêts à lancer votre recherche

Une crainte occupe l’esprit des futurs alternants : ne pas trouver de mission à temps. L’essor de l’alternance a fait de l’accompagnement et des entreprises partenaires des critères importants pour choisir son école. Surtout pour les plus jeunes. Car si les étudiants de master maîtrisent déjà quelques codes du monde du travail, les 1re ou 2e année ont besoin d’être épaulés. « On n’accompagne pas un BTS comme un bac + 5, confirme Florence Bourgeais, directrice du CFA du groupe IGS. Les premiers ont besoin d’une approche plus personnalisée. »

CV, lettre de motivation, préparez votre dossier

Une bonne préparation commence par soigner ses documents de candidature. « Un CV ne permet pas de décrocher un contrat à coup sûr, mais il peut être rédhi­bitoire », prévient Florence Bourgeais. Le vôtre sera sans fautes, clair (tant sur le fond que sur la forme) et complété d’une photo, si possible souriante.

Un critère à ne surtout pas négliger est la localisation de la mission. « Quand l’entreprise est trop éloignée de son lieu de vie, c’est très compliqué à gérer, prévient Florence Bourgeais. Il y a là un vrai risque de démotivation au fil des mois, voire de rupture. »

« Il ne faut jamais baisser les bras »

Il s’agit ensuite d’activer tous vos réseaux. Celui de votre établissement, qui reçoit sans doute des offres d’alternance de la part des entreprises locales. Celui de votre famille, de vos proches. Mais aussi vos réseaux sociaux. « LinkedIn est un moyen de vous dévoiler au-delà du simple CV, en affichant des centres d’intérêt, en partageant des contenus sur des sujets qui vous intéressent ou vous touchent. Cela jette un autre éclairage sur votre personnalité », conseille la directrice du CFA du groupe IGS.

Lors d’un entretien d’embauche, vous devez être prêt à valoriser chacune de vos expériences. « Le manageur m’a demandé si j’avais déjà fait de la négociation. Je lui ai répondu que j’avais négocié des paniers lors d’un voyage humanitaire à Madagascar. Il a ri, puis avoué que c’était un bel argument ! », se souvient Capucine Rousseau, étudiante à Kedge Business School, à Bordeaux (Gironde).

Elle avait déjà fait de l’alternance avant. « La première fois, j’ai eu beaucoup de mal à trouver un poste. Mais il ne faut jamais baisser les bras. Des offres, il y en a. Persé­vérez », recommande-t-elle. Pour trouver sa mission actuelle au sein de la direction Achats de Metro France, Capucine avait deux belles cartes dans son jeu. « La première, c’est que j’avais effectué un stage dans un autre service de l’entreprise, qui s’était très bien passé », explique-t-elle. La seconde, et pas des moindres, est que Metro France est un partenaire de longue date de son école.