Paroles d’apprentis : « Quand on sort du lycée, l’alternance est un nouveau monde »

En plein dans leur alternance, trois étudiants partagent leur vécu et leurs recettes pour vivre au mieux cette expérience.

Illustration. Etudiants de l'école ESBanque, à Paris-La Défense
Illustration. Etudiants de l'école ESBanque, à Paris-La Défense

    Il faut en être conscient : «Quand on sort du lycée, l’alternance est un nouveau monde», prévient Hugo Dindin, qui suit un BTS à l’ESBanque, à Paris-La Défense. Nouveau par son intensité, avec des journées bien chargées, moins de vacances et des week-ends rognés par les devoirs à rendre. «Il ne faut pas se mentir, il y a un rythme à prendre. Une fois que vous l’avez, tout se passe bien», rassure Hugo, qui effectue son alternance à la Société Générale en tant que conseiller clientèle particulier.

    Maître-mot : anticiper

    Le premier point souligné par nos alternants est l’importance d’anticiper. «Je passe pas mal de temps à faire des plannings», confie Louis Oslizlo, étudiant à l’école d’ingénieurs CESI, à Nanterre. Il y en a deux sortes. L’un à court terme «pour utiliser le mieux possible chaque jour de la semaine», l’autre à moyen et long terme, «où je note tout ce qu’il est possible de prévoir dans les prochains mois, comme les périodes d’examens et les gros projets à rendre», détaille Louis.



    Pour anticiper, il faut aussi se connaître. «En ce qui me concerne, j’aime bien travailler le soir, au calme, car j’arrive bien à me concentrer», explique Louis. Cela n’est pas le cas de tout le monde; certains préfèreront se lever un peu plus tôt le matin ou consacrer un bout de leur week-end au travail pour l’école. Ce que, par exemple, Louis s’interdit: «Ne pas travailler samedi et dimanche, c’est ma petite règle d’or», explique-t-il.

    Cela ne l’empêche pas d’accumuler les casquettes. En parallèle de son apprentissage dans le secteur du BTP et de ses études, il est aussi jury du concours de vidéos «Je filme ma formation» et consacre environ 5 heures par semaine bénévolement à un organisme de lutte contre le cancer, l’Institut Rafaël. «Je suis la preuve vivante que l’organisation, cela s’apprend», garantit Louis.

    Autonomie et responsabilité

    Hugo Dindin peaufine lui aussi son calendrier et insiste sur une autre qualité essentielle : l’autonomie. «Être en alternance, c’est être acteur de votre formation, ne pas attendre qu’on vous le demande pour préparer vos cours… Le pilote, c’est vous!», insiste Hugo. Un avis que ne contestera pas Roman Maka, étudiant à Sigma Clermont, qui met aussi l’accent sur la responsabilité: « À 15 ans, je programmais des machines. Aujourd’hui, je gère des projets de plusieurs dizaines de milliers d’euros. En apprentissage, ce que vous faites n’est pas un exercice. Cela a un impact réel sur l’entreprise», prévient-il. Pas encore ingénieur, Roman est déjà expert de l’apprentissage, voie qu’il a empruntée dès le bac pro, poursuivie en BTS CPRP (Conception des processus de réalisation de produits), avant d’intégrer le Bachelor, puis le cursus d’ingénieur en Génie mécanique et industriel de Sigma Clermont. «Je me sens comme un vieux routier de l’alternance», résume-t-il.

    Écouter et agir

    Rassurez-vous cependant, vos responsabilités augmenteront progressivement. Pour Louis Oslizlo, l’important est d’abord d’être à l’écoute: «Il s’agit de comprendre ce qu’on attend de vous et comment tous ces gens travaillent ensemble.» Viendra bientôt une autre étape, «celle où vous pourrez proposer, prendre des initiatives, donner de votre personne», assure Louis, parfois stupéfait que son avis soit écouté par des ingénieurs bien plus expérimentés que lui.



    Pour rester motivé, rien de tel que le plaisir, juge Hugo Dindin, qui en prend tous les jours: «Lorsque vous apprenez une technique de vente en cours et que, la semaine suivante, vous arrivez à la placer dans votre agence, je vous assure que c’est trop bon!», se réjouit le jeune apprenti de la Société Générale. Il se voit déjà prolonger son BTS par une année, ou deux, ou plus.

    Alternance : les contacts pour de bons conseils

    En cas de doute ou de question, plusieurs acteurs de l’alternance sont là pour vous guider. En voici quelques-uns.

    Votre CFA (Centre de formation des apprentis)

    Cela peut être votre établissement lui-même ou le centre auquel il est affilié.

    Les associations spécialisées

    Des structures comme Walt et l’ANAF ont une expertise capable de répondre à toutes vos questions. Cette dernière a créé le dispositif SOS Apprenti pour vous guider dans vos démarches, depuis la recherche d’alternance jusqu’aux problèmes de précarité et d’accès au logement.

    Le Médiateur de l’apprentissage

    Là, c’est plutôt si votre contrat se passe mal… Appartenant aux chambres consulaires, le Médiateur de l’apprentissage est un tiers neutre, capable de parler aux deux parties (étudiant et entreprise) pour trouver un terrain d’entente. Il peut être saisi par tout étudiant ou employeur.

    Salons, job dating... les rendez-vous « Alternance » pour vous aider à trouver

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