BUT ou bachelor ? Budget, mode d’enseignement… comment choisir votre future formation Bac + 3

À première vue, tout semble réunir ces cursus post-bac en trois ans qui ont chacun leurs spécificités et avantages. Voici quelques éclairages pour peser le pour et le contre avant de vous lancer.

Illustration. ISC Paris
Illustration. ISC Paris

    Le But est universitaire, le bachelor est dispensé par des écoles privées. C’est la principale différence entre le BUT (bachelor universitaire de technologie) et le bachelor tout court. Mais celle-ci en entraîne d’autres. Leur prix, d’abord : 170 euros pour le premier, de 5000 à plus de 10000 euros pour le second. Un fossé qui laisserait croire à un grand écart de qualité entre les programmes. Ce serait aller un peu vite.

    But ou bachelor : des spécialités communes

    Nouvelle version de l’ancien DUT (diplôme universitaire de technologie), auquel a été ajouté une année d’études pour atteindre le bac + 3, le BUT n’est pourtant pas dédié aux filières technologiques.



    Sur les 24 spécialités proposées, un tiers ne sont ni scientifiques ni industrielles. On y étudie ainsi la gestion des entreprises et des administrations, la communication ou encore la vente (techniques de commercialisation) et le management. Autant de dimensions que l’on retrouve dans les bachelors des écoles de commerce. Quand les autres spécialités (chimie, réseau et télécommunications, environnement, informatique) ressemblent fort à ce que vous suivrez dans ceux d’une école d’ingénieurs.

    Autre idée reçue : qu’il soit proposé par l’université peut laisser imaginer un BUT est synonyme d’autonomie et de cours en amphis géants de 1000 personnes. « En réalité, les étudiants de BUT sont toujours en petit groupe, d’une quinzaine d’élèves tout au plus », rectifie Sandy Campart, vice-président de l’université de Caen Normandie (Calvados). Contrairement à la licence, où le peu d’heures de cours suppose un important travail personnel, le volume horaire est ici bien plus élevé (30 à 40heures par semaine). « L’étudiant bénéficie d’un encadrement fort et le taux de réussite s’en ressent. De 80 % en première année, il tend vers les 100 % par la suite », affirme le vice-président de l’université Caen Normandie.

    Souplesse versus garantie

    Dans le privé, le bachelor peut revêtir différentes formes. Plus souple sur le plan académique, son offre est plus variée en matière d’enseignement – ses intervenants viennent surtout du monde professionnel – comme de spécialités. De quoi satisfaire différents profils. Attention cependant, les niveaux et la reconnaissance sont, eux aussi, variables… Si les bachelors de grandes écoles bénéficient du grade de licence (pour certains), ou sont au moins visés par l’État, ceux des « petites officines privées », dixit Sandy Campart, ne le sont pas. Ce qui pourrait vous fermer la porte de nombreux masters, si vous comptez étudier au-delà de ces trois ans.



    Le point noir du BUT est sans doute sa sélectivité. À l’université de Caen Normandie, il est en moyenne d’une place pour dix candidats, même si le taux varie selon les spécialités. Plus nombreux, les bachelors privés sont aussi plus ouverts. En termes d’employabilité, les deux programmes misent sur leurs liens avec le monde professionnel. La majorité des bachelors et BUT proposent ainsi d’étudier en alternance, généralement dès la 2e année. Ce qui a le mérite de réduire considérablement la facture pour le premier (l’apprentissage étant gratuit). Et pour les deux cursus, de donner aux étudiants une solide expérience, qui sera précieuse aux yeux des employeurs.

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