Un (nouveau) podcast sur la santé mentale : « Pour nous c’était la meilleure manière de retranscrire une discussion »

Aujourd’hui sort le 5e épisode de Kaavan, le podcast de Santé psy étudiant lancé il y a quelques semaines. Pour ce numéro, c’est Eddy de Pretto qui s’est prêté aux jeux des questions-réponses. L’occasion pour nous d’interroger l’animatrice du podcast, Vikie Ache.

Andrea Piacquadio
Andrea Piacquadio

    La santé mentale est depuis plusieurs mois sur le devant de la scène dans différents podcasts. Même le service Santé psy étudiant du ministère de l’Enseignement supérieur s’y est mis : l’équipe comm’a lancé Kaavan, un podcast qui réunit pour chaque épisode une personnalité et une animatrice qui discutent à bâtons rompus de santé mentale. Gringe, Mayadorable ou encore Eddy de Pretto, influenceurs comme artistes se sont installés au micro de Kaavan. Alors que sort un nouvel épisode ce matin, nous avons rencontré Vikie Ache, qui anime l’émission.

    Pourquoi avoir lancé un podcast ?

    Aujourd’hui, beaucoup de monde écoute des podcasts, c’est très facile à écouter, on peut l’écoute pendant les transports, mettre sur pause pour réécouter plus tard. Le format audio fonctionne bien, et en vidéo on est parfois moins naturel dans les échanges, on fait attention à sa posture. Pour nous c’était la meilleure manière de retranscrire une discussion. On est vraiment dans le quotidien des personnes quand ils vont marcher, faire la cuisine. Sur Instagram, on cassait déjà les tabous sur la sensibilisation aux questions psy, mais ça restait de l’écrit.



    Avec Santé psy étudiant, on communiquait sur le dispositif et avions pas mal de retours de jeunes qui nous expliquaient ne pas oser aller voir un psy, ne pas savoir comment faire, ne pas connaître les différents troubles. Ils manquaient d’info… On recevait des témoignages de jeunes, le partage d’expérience était très bien reçu et faisait beaucoup de bien. Puis on a fait des collabs avec des créateurs de contenus, mais on a voulu aller un cran plus loin.

    On a alors lancé une communauté Instagram puis le podcast, des espaces de discussion, comme on en aurait avec nos amis et notre famille, pour poser des questions et quelque chose de simple et accessible.

    L’épisode avec Gringe démarre comme ça, avec des questions sur la schizophrénie : si je suis schizophrène, est-ce que ça veut dire que je suis dangereux ? Que j’ai plusieurs personnalités ? On essaye d’avoir un cadre avec une discussion entre amis, pour donner envie de rejoindre la conversation. Avec Gringe, on s’est dit qu’on avait besoin que les proches aussi puissent savoir ce qu’est un trouble psychique. Il a expliqué la schizophrénie, mais aussi la posture du grand frère qui est proche et accompagne son petit frère. Il explique qu’au départ il n’arrivait pas à accepter la schizophrénie de son frère.

    En dehors de Gringe, vous avez invité plusieurs personnalités assez différentes pour le moment…

    On a lancé le premier épisode avec Mayadorable et Jules, car on avait travaillé avec eux sur d’autres collabs et lors d’un déjeuner, on avait eu une discussion sur la santé mentale. Mayadorable a une certaine notoriété, on savait que ça allait avoir de l’écho et que les jeunes allaient chercher l’info auprès de créateurs de contenus. Ils s’informent via les réseaux et des comptes comme Hugo Décrypte. On voulait avoir de l’impact.



    On a invité Maya et Jules pour ouvrir le podcast avec eux, qu’ils puissent parler de choses dont ils n’avaient jamais parlé. On a l’impression que Maya a une vie incroyable, mais elle a aussi de l’anxiété !

    On a aussi reçu un psy, Jérôme Lacinga, car c’était important d’avoir des pros pour creuser encore plus le sujet. J’aimais beaucoup son approche, il parle super bien et on a besoin de voir qu’un psy c’est aussi ça, quelqu’un de simple qui ne nous juge pas. Mais on n’est pas fermé ensuite à des témoignages de personnes anonymes.

    Ensuite, c’est Kim qui nous a contactés et après avoir écouté son histoire, je me suis dit qu’elle était très forte et qu’on avait aussi besoin de personnes qui partagent des histoires comme la sienne. Je suis ressortie de l’enregistrement un peu troublée, car son histoire est difficile : elle a été harcelée, a fait des tentatives de suicide, elle a été en hôpital psy et ce n’est pas toujours simple de recueillir les histoires. On se demande si on la recueille correctement !

    Eddy de Pretto, lui, aborde le travail qu’il a fait sur lui entre son premier album et le suivant, pourquoi cette évolution et pourquoi il a été en colère avant. Il parle aussi du cyberharcèlement dont il a été victime, son combat en justice et comment il l’a vécu. Paradoxalement, Eddy est très drôle et c’est un plaisir d’enregistrer avec lui, on a beaucoup ri, il est très simple et a beaucoup d’humour.

    Quels sont les retours de la communauté que vous aviez lancée au départ ?

    Ils sont hyper positifs ! Ce qui revient, c’est que les sujets sont traités simplement, avec des questions de base comme « comment je prends rendez-vous ? » ou « Est-ce que je suis assis ? Est-ce que le psy me parle ou pas ? »

    Des personnes nous disent qu’elles ont envie de témoigner, de recevoir des messages et témoignages, c’est hyper touchant et ça fait du bien à entendre !

    Écoles à la une

    Proposées par les écoles partenaires

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