Au procès de Moha La Squale, l’enfance cabossée d’un rappeur ultraviolent et obsédé par son image

Au deuxième jour de son procès, pour des violences et des séquestrations sur six ex-compagnes, la personnalité de Mohamed Bellahmed, son vrai nom, a été examinée par le tribunal. Le rappeur a décrit une enfance dans le quartier de la Banane, à Paris, marquée par la pauvreté et l’abandon de son père. Quatre ans de prison ferme ont été requis contre lui.

Moha La Squale (ici en juillet 2018), rappeur au disque de platine, est décrit par la dernière expertise psychologique comme «instable» et «manipulateur». LP/Frédéric Dugit
Moha La Squale (ici en juillet 2018), rappeur au disque de platine, est décrit par la dernière expertise psychologique comme «instable» et «manipulateur». LP/Frédéric Dugit 

    C’est lors d’une soirée sur un yacht, à Dubaï, que Yasmine (son prénom a été changé) rencontre Moha La Squale, en octobre 2020. Sur le pont, le rappeur au disque de platine en vient aux mains avec un homme. Une histoire de manque de respect. L’artiste en pleine gloire est dans la tourmente : un mois plus tôt, trois ex-compagnes ont déposé plainte contre lui, au commissariat du IXe arrondissement.

    Pas de quoi doucher les ardeurs de Yasmine, emportée par cette idylle naissante. « J’ai vécu des moments incroyables avec Mohamed, comme des moments horribles », sanglote la jeune femme à la barre, ce mercredi 3 juillet, au deuxième jour du procès à Paris de Mohamed Bellahmed, de son vrai nom, pour des violences conjugales, séquestrations et menaces réitérées contre six anciennes compagnes.