La justice accepte d’alléger le contrôle judiciaire de l’animateur Sébastien Cauet, qui pourra reprendre son travail à la radio

INFO LE PARISIEN. L’animateur, mis en examen pour viols et agression sexuelle, avait demandé mercredi l’allègement de son contrôle judiciaire, qui lui interdit notamment de travailler à la radio.

L’animateur, mis en examen pour viols et agression sexuelle, a demandé l’allègement de son contrôle judiciaire, qui lui interdit notamment de travailler à la radio, mercredi 10 juillet. (illustration) LP/Olivier Lejeune
L’animateur, mis en examen pour viols et agression sexuelle, a demandé l’allègement de son contrôle judiciaire, qui lui interdit notamment de travailler à la radio, mercredi 10 juillet. (illustration) LP/Olivier Lejeune

    Malgré sa mise en examen pour viols sur mineur, viol et agression sexuelle, le 24 mai dernier, l’animateur Sébastien Cauet va pouvoir retrouver le chemin du studio de radio. La justice a accepté, ce vendredi 12 juillet, d’alléger partiellement le contrôle judiciaire de l’ancienne star de NRJ qui lui interdisait d’être animateur de radio, a annoncé son avocate Jade Dousselin au Parisien. Il pourra donc désormais exercer sa profession mais sans la présence d’un public. « C’est une première victoire dans ce dossier et elle est importante. La justice reconnaît que rien ne justifie que l’on fasse taire un homme présumé innocent », a réagi le conseil de l’animateur.

    Les avocats de Sébastien Cauet ont déposé, mercredi 10 juillet, une demande auprès de la chambre de l’instruction de la cour d’appel de Paris pour alléger son contrôle judiciaire, qui lui interdit d’être animateur de radio, avait appris Le Parisien de source judiciaire.

    Lors de l’audience, ses avocats avaient expliqué que la justice lui réclamait une caution de 100 000 euros alors même que son contrôle judiciaire lui interdit de travailler à la radio, et donc de toucher un salaire, une décision « aberrante et sans aucune justification », avaient-ils réagi auprès du Parisien, jeudi 11 juillet. Une caution que ses conseils jugeaient « déraisonnable (…) au regard des faits et du patrimoine » de l’animateur », estimant que « son droit d’exercer ce métier » lui était « totalement refusé ».

    Ce vendredi 12 juillet, la chambre de l’instruction de la cour d’appel de Paris a donc infirmé partiellement l’ordonnance de contrôle judiciaire concernant Sébastien Cauet.

    L’animateur conteste les faits

    Visé par les plaintes d’au moins cinq femmes, qui dénoncent des viols et des agressions sexuelles survenus entre 1994 et 2022 à Paris et à Genève en Suisse, l’animateur de 51 ans a été mis en examen le 24 mai dernier pour viols sur mineur, viol et agression sexuelle sur quatre femmes, dont trois étaient mineures au moment des faits.

    Sébastien Cauet avait été placé sous contrôle judiciaire, notamment avec « l’obligation de verser un cautionnement de 100 000 euros » et de « suivre des soins », avait précisé le ministère public dans un communiqué de presse.

    L’animateur a également interdiction d’entrer en contact « avec les personnes ayant déposé plainte ou témoigné », mais surtout, d’exercer « certaines activités pour éviter la réitération de faits similaires à ceux dénoncés ». Depuis la révélation des premières plaintes, l’ancien animateur de NRJ conteste les faits.

    Une première plainte en novembre 2023

    Une première jeune femme avait déposé plainte le 18 novembre 2023, accusant Sébastien Cauet de lui avoir imposé des fellations sous la contrainte, en 2014 puis en 2022. Des viols, dont l’un sur mineure puisqu’elle n’était selon son récit âgée que de 16 ans.

    Quatre autres plaintes ont suivi, dont celle de Mathilde, âgée de 44 ans, qui avait décrit au Parisien l’agression sexuelle qu’elle dit avoir vécue à l’âge de 18 ans, époque à laquelle elle était fan de l’animateur qui à l’époque officiait sur Skyrock. Une enquête préliminaire pour « viols sur mineure de plus de 15 ans » et « viols » avait été ouverte contre Sébastien Cauet le 22 novembre 2023.