Marseille : une directrice de crèche et deux employées mises en examen après des brûlures sur un nourrisson de 6 mois

INFO LE PARISIEN. La directrice de cette crèche privée, où un bébé a été brûlé au 1er et 2e degrés, a été mise en examen pour non-assistance à personne en danger, et deux employées pour violence sur mineur de 15 ans. Toutes contestent les faits dont elles sont soupçonnées.

Le 3 juillet dernier, la mère du bébé s’est présentée aux urgences pédiatriques de la ville après avoir récupéré son enfant à la crèche avec des blessures aux mains, aux jambes et à l’abdomen. (Illustration) LP/Olivier Arandel
Le 3 juillet dernier, la mère du bébé s’est présentée aux urgences pédiatriques de la ville après avoir récupéré son enfant à la crèche avec des blessures aux mains, aux jambes et à l’abdomen. (Illustration) LP/Olivier Arandel

    La directrice d’une crèche privée du IIe arrondissement de Marseille (Bouches-du-Rhône) ainsi que deux de ses employées ont été placées en garde à vue mercredi dernier et ont été déférées ce vendredi en vue de leur mise en examen après la plainte des parents d’un nourrisson de 6 mois. Le parquet avait requis le placement sous contrôle judiciaire avec interdiction d’exercer un emploi impliquant un contact régulier avec un mineur. Le juge d’instruction qui a mis les trois femmes en examen - la directrice pour non-assistance à personne en danger, les deux employées pour violences, le tout sur mineur de 15 ans -, assorti leur contrôle judiciaire de cette interdiction.

    Le 3 juillet dernier, la mère du bébé a été appelée par la crèche où était gardée sa fille de 6 mois après que des brûlures ont été constatées sur le corps de l’enfant. La maman s’est dans la foulée présentée aux urgences pédiatriques de la ville. L’examen médical concluait à des brûlures aux 1er et 2e degrés sur les mains, les jambes et l’abdomen. Une information judiciaire a été ouverte par le parquet de Marseille des chefs de « violences volontaires sur mineur de 15 ans » et « non assistance à personne en danger ».

    Outre la directrice, quatre employés de cette crèche avaient été placés en garde à vue le 10 juillet. Deux des employés ont été libérés sans charge, les trois autres professionnelles ont été déférées. Lors des auditions menées durant les 48 heures de garde à vue des cinq membres du personnel, les policiers de la Division de la criminalité territoriale (DCT) ont relevé des « discordances » entre les différentes versions. L’enquête devra déterminer comment cet enfant de 6 mois a pu être victime de ces nombreuses et profondes brûlures.

    Le parquet de Marseille précise qu’à ce stade ni l’origine des brûlures ni les responsabilités des mises en cause ne sont établies. « Cet enfant ne s’est pas fait ça tout seul mais, pour l’heure, il est difficile de savoir s’il s’agit d’une négligence ou d’un acte volontaire », nous a indiqué le procureur de la République de Marseille, qui appelle à la prudence et au respect de la présomption d’innocence. L’hypothèse d’un four a été avancée, dans un contexte de négligences. La directrice, qui aurait tardé à faire appeler les pompiers, et les deux employées ont contesté les faits dont elles sont soupçonnées.