Trafic de cigarettes de contrebande à Paris : comment des vendeurs afghans se sont imposés dans le XVIIIe

En fin de journée, la rue Marx-Dormoy se transforme en plaque tournante de ce commerce illégal. Les fréquentes opérations policières et les saisies massives ne suffisent pas à endiguer le phénomène.

Un contrôle de police à Paris (XVIIIe), le 16 février près du métro La Chapelle. Selon un policier, il est « très difficile de déloger ce trafic bien implanté ». LP/A.D. et O.A
Un contrôle de police à Paris (XVIIIe), le 16 février près du métro La Chapelle. Selon un policier, il est « très difficile de déloger ce trafic bien implanté ». LP/A.D. et O.A 

    Équipé d’un crochet, un policier soulève une mini-plaque d’égout à la recherche d’une « planque à clopes ». En cette fin d’après-midi, ses deux collègues, eux, bloquent un jeune Afghan, une poignée de paquets de cigarettes dans la main. Ils saisissent la marchandise mais laissent partir le vendeur à la sauvette.

    Quelques minutes plus tard, ses acolytes qui s’étaient volatilisés à la vue des « bleus » sont de retour sur le même carré de bitume faisant office d’échoppe à ciel ouvert. Dans les sacs en plastique noir, leur gagne-pain. Chaque jour, vers 17 heures, la rue Marx-Dormoy, entre les stations de métro La Chapelle et Marx Dormoy, se métamorphose en plaque tournante du trafic de cigarettes de contrebande.