Un TGV Paris-Nantes évacué à Sablé-sur-Sarthe après « des symptômes d’irritation » chez certains passagers, une enquête ouverte

Une dizaine de passagers ont présenté des « symptômes d’irritation » alors qu’un TGV circulait jeudi soir entre Paris et Nantes. L’ensemble du train a été évacué et les passagers ont été conduits dans un gymnase dans la soirée avant de pouvoir repartir. Une bombe de défense individuelle au poivre pourrait avoir été utilisée. Une enquête est ouverte.

    Que s’est-il passé ? Un train en provenance de Paris et en direction de Nantes (Loire-Atlantique) a été mis à l’arrêt, jeudi soir, en gare de Sablé-sur-Sarthe (Sarthe), après qu’une dizaine de passagers ont présenté des symptômes d’« irritation ». Une enquête de gendarmerie a été ouverte, ont annoncé vendredi la préfecture et le parquet.

    Les premières investigations ont déterminé que « l’usage d’un aérosol avait pu conduire à la diffusion au sein du wagon de particules urticantes pour les voies respiratoires », a indiqué vendredi la procureure de la République du Mans, Delphine Dewailly. Il pourrait s’agir d’une bombe de défense individuelle au poivre, a précisé à l’AFP une source au sein de la gendarmerie. Les investigations ont été confiées à la compagnie de gendarmerie de La Flèche (Sarthe) qui a reçu la plainte de la SNCF et « viseront à déterminer si un acte de malveillance a été commis », a ajouté la magistrate.

    « Un TGV a été arrêté en gare de Sablé-sur-Sarthe. Il transporte 1 200 voyageurs, dont une dizaine présente des symptômes d’irritations », indiquait jeudi soir la préfecture de la Sarthe dans un communiqué, ajoutant que les pompiers et la gendarmerie étaient sur place.

    Vers 2 heures du matin ce vendredi, la préfecture a indiqué que « les personnes incommodées ne présentaient désormais plus de symptômes ». « Les analyses réalisées ne démontrent aucune nocivité des substances retrouvées ayant pu être à l’origine des symptômes », a affirmé la préfecture, ajoutant qu’« après vérifications, les passagers peuvent regagner le train pour continuer leur voyage dans la rame non concernée par l’incident. La SNCF a organisé le trajet pour permettre aux passagers de disposer de correspondances pour être acheminés vers leur destination ».

    Beaucoup plus tôt dans la soirée, la SNCF indiquait au Parisien que « les voyageurs du TGV 8931 avaient été évacués de leur rame à Sablé suite au signalement d’une odeur forte et incommodante dans les toilettes d’une des voitures ». « Les agents SNCF ont fait appel aux pompiers pour procéder à des vérifications immédiates », continuait la compagnie, indiquant que tout était fait en sorte pour « organiser la prise en charge des passagers ».

    « On a interdiction de s’en aller »

    Le train, parti de Paris à 18h50, a été arrêté en gare après que plusieurs passagers de la voiture 18 ont signalé se sentir mal, certains parlant d’« un gaz dans les toilettes », a indiqué à l’AFP une voyageuse présente dans le train, Héloïse Girard.

    Les passages ont été accueillis dans un gymnase de la ville. DR
    Les passages ont été accueillis dans un gymnase de la ville. DR

    Les 1 200 passagers ont, peu avant 21 heures, été évacués du train en direction de la gare puis dans une salle municipale de Sablé, a expliqué un autre passager au Parisien. « On a interdiction de s’en aller : ils craignent des intoxications différées, si le gaz s’est diffusé par les aérations du train », continuait notre témoin.

    « Des solutions sont en train d’être mises en œuvre avec la SNCF pour permettre aux voyageurs de poursuivre leur voyage », précisait la préfecture, vers 23h30. Deux rames étaient, peu après 23 heures, « en cours d’acheminement de Nantes (Loire-Atlantique) et Angers (Maine-et-Loire) pour permettre aux voyageurs de poursuivre leur voyage », indiquait alors la SNCF.