Pénurie de logements : le restaurant Le Chantier, à Concarneau, achète un immeuble pour ses saisonniers
Pendant la période estivale, il est quasiment impossible de trouver un logement vacant, à un prix raisonnable, à Concarneau (Finistère) . Un vrai casse-tête pour les établissements qui emploient des saisonniers. Le restaurant Le Chantier a trouvé une solution.
Dès le mois de mai à Concarneau (Finistère), les logements à la location pour une durée déterminée sont inabordables, notamment pour les jeunes désirant travailler le temps d’une saison. Les locations proposées sont généralement à la semaine et atteignent quasiment le salaire mensuel d’un saisonnier, quand la saison bat son plein. Confronté à ce problème pour ses salariés, le restaurant Le Chantier a acquis un immeuble qui est en cours de rénovation.
2 appartements et 5 studios
L’établissement emploie 26 personnes à l’année et 12 saisonniers pendant la saison estivale. Un bâtiment, situé face au restaurant, a donc été acheté 600 000 € et va être divisé en logements neufs équipés : 2 appartements et 5 studios. Outre les saisonniers, stagiaires et apprentis, ils vont pouvoir accueillir les salariés en CDI, venant d’être embauchés, à la recherche d’un logement définitif.
« C’est de plus en plus compliqué de trouver du personnel, que ce soit à plein temps ou pour une durée déterminée, pendant l’été, déplore Mickaël Rigous, chef du restaurant, et l’un des propriétaires. J’ai même reçu des refus, faute de logement, alors que le poste intéressait les candidats dont le profil correspondait à mes recherches. Du coup, on a décidé d’investir dans l’avenir, en proposant à la location un logement aux postulants. Ceux qui seront embauchés à l’année pourront aussi y rester jusqu’à ce qu’ils aient trouvé le logement adéquat. »
La multiplication des Airbnb dans le secteur a accru la difficulté à se loger pendant l’été. Certains campings proposent à leurs saisonniers de planter leur tente sur l’un des terrains ou leur mettent à disposition des mobile homes. Mais les restaurateurs et les hôteliers, qui emploient plusieurs centaines de saisonniers, n’ont pas cette possibilité. La question du logement est cruciale pour ce secteur qui souffre déjà d’une réputation de pénibilité (horaires contraignants, travail fatigant et salaires souvent jugés peu motivants). Faute de personnels, certains ont dû se résoudre à fermer quelques jours de la semaine en pleine saison l’an passé !
