Nelly, auxiliaire de vie dans les Hauts-de-Seine, demande à «pouvoir vivre» de son métier

Nelly Gaultier est devenue auxiliaire de vie par choix, il y a treize ans, dans le sud des Hauts-de-Seine. Elle aime profondément son métier mais avec le gel de son salaire et la hausse des dépenses courantes, elle ne sait pas si elle pourra le continuer encore longtemps.

Antony, le 22 mars. Arlette, 96 ans, aime les fleurs. Le thème de conversation est tout trouvé avec Nelly, son auxiliaire de vie. LP/M.L.
Antony, le 22 mars. Arlette, 96 ans, aime les fleurs. Le thème de conversation est tout trouvé avec Nelly, son auxiliaire de vie. LP/M.L. 

    Il est 16 heures. Nelly Gaultier reprend du service, après ses trois heures de coupure de l’après-midi. Sur le pont dès 8 heures du matin, ce mardi-là, elle a déjà rendu visite à trois personnes âgées différentes. Derrière son masque, elle se frotte les mains au gel hydroalcoolique, puis prend en photo les mufliers d’Arlette R., au pied de son pavillon du quartier des Rabats, à Antony.

    « Mon travail consiste beaucoup à faire sortir les gens de chez eux, leur donner le goût et l’envie de faire des choses. Mme R. aime beaucoup les fleurs, alors je joue là-dessus pour la faire descendre », raconte la cinquantenaire, employée depuis 13 ans chez Synergie, une association d’aide à domicile de Châtenay-Malabry qui, comme ses homologues du département, voit le soutien du conseil départemental conditionné à la signature d’un contrat d’objectifs et de moyens.