Bus, trams, navettes dédiées… Comment se déplacer quand on est en situation de handicap pendant les JO 2024

Navettes dédiées, taxis adaptés, bus parisiens 100 % accessibles… Voici les solutions de mobilité durant les JO pour les personnes en situation de handicap.

Seuls la ligne 14 dans son intégralité et les prolongements des lignes 4, 11 et 12 sont adaptés aux usagers en fauteuil roulants. LP/Jean-Baptiste Quentin
Seuls la ligne 14 dans son intégralité et les prolongements des lignes 4, 11 et 12 sont adaptés aux usagers en fauteuil roulants. LP/Jean-Baptiste Quentin

    Notre guide spécial « Transports pendant les JO 2024 »

    C’est une promesse des sommets du pouvoir : garantir l’accessibilité des Jeux olympiques et paralympiques à tous les spectateurs, quel que soit leur handicap. Avec une ambition forte : changer le regard de la société et la rendre plus inclusive. En matière de transports, des solutions sont proposées pour favoriser la mobilité, notamment des personnes en fauteuil roulant.

    Des navettes dédiées au départ des gares parisiennes

    Île-de-France Mobilités (IDFM), l’autorité des transports en région parisienne, pilote un service de 150 navettes accessibles à tous les spectateurs en situation de handicap (et munis de billets dédiés pour les épreuves olympiques et paralympiques), notamment ceux en fauteuil roulant. Ces minibus relient huit gares parisiennes (gares d’Austerlitz, de Bercy, de l’Est, de Lyon, du Nord, Montparnasse, Saint-Lazare et Rosa-Parks) aux sites olympiques (même les plus éloignés) et vice versa.

    Chaque utilisateur peut être accompagné d’une personne de son choix. Une solution sur mesure est également proposée à l’usager ayant des enfants sur simple demande au service client. Lors de l’achat des billets auprès de Paris 2024, un mail renvoie à un lien permettant d’accéder à la centrale de réservation. Le trajet coûte 4 euros par passager, soit 8 euros l’aller-retour.

    Bus, tram, RER A et B, ligne 14 du métro accessibles

    La totalité des lignes de bus parisiennes, des rames et stations de tramway, des gares des RER A et B sont accessibles aux usagers en fauteuil roulant (UFR). Pour le métro, en revanche, c’est plus compliqué, surtout sur le réseau historique. Seuls la ligne 14 dans son intégralité et les prolongements des lignes 4, 11 et 12 sont adaptés. 100 % des lignes de bus parisiennes sont également équipées d’annonces sonores.

    Dans les stations de métro, 100 % sont dotées d’annonces visuelles sur les temps d’attente, un pourcentage qui s’élève à 95 % pour celles sonores. Les parcours accessibles sont référencés sur les applications IDFM et Transports Paris 2024 avec, entre autres, un calcul d’itinéraire.

    Un millier de taxis adaptés aux fauteuils roulants

    Il y en avait 200 en 2022, il y en aura un millier pour les JO. L’offre de taxis capables d’embarquer des personnes à mobilité réduite mais aussi écolos (électriques ou hybrides) doit être multipliée par cinq grâce à l’octroi d’une aide financière de l’État. Les chauffeurs ont été formés à la prise en charge de cette clientèle. Des zones de dépose reprise sont aménagées aux abords de chaque site de compétition.

    Les chauffeurs de taxi ont été formés à la prise en charge des personnes à mobilité réduite.
    Les chauffeurs de taxi ont été formés à la prise en charge des personnes à mobilité réduite. LP/Jean-Baptiste Quentin

    Certains spectateurs ont également la possibilité de se rendre aux épreuves avec leur propre véhicule. Des places de stationnement pour ceux en fauteuil roulant sont prévues à proximité des enceintes sportives. Des volontaires seront présents pour les orienter. Mais cette alternative n’est pas encouragée par Paris 2024. « En raison des contraintes de capacité de parking, l’accès en voiture n’est pas la solution à privilégier », conseillent les organisateurs.

    Une assistance en gare pour les usagers du train

    Du départ en gare TGV et TER comme à l’arrivée, il est possible de bénéficier, à condition de réserver au moins 24 heures à l’avance, d’une assistance via le dispositif Assist’enGare. Comment ? En composant le 3212 ou en consultant le site Gare & Connexions.

    « À l’arrivée, on vous aide à descendre du train et on vous accompagne où vous voulez dans la gare, à la station de taxis le plus souvent mais aussi à l’arrêt de bus. C’est un service entièrement gratuit », rappelle Carole Tabourot, directrice de l’expérience clients de SNCF Gares & Connexions. Pour les gares en Île-de-France du réseau Transilien, le service existe avec une réservation qui n’est pas obligatoire. Mais elle est « vivement conseillée », surtout durant le rush olympique.

    Une infographie animée qui recense toutes les solutions

    Le gouvernement a créé, avec les différents opérateurs, une infographie animée riche en détails pratiques d’accessibilité, du tarmac de l’aéroport ou du quai de la gare jusqu’au siège dans l’arène olympique. Une initiative pour « simplifier la vie » des personnes en situation de handicap. Cette vidéo sous forme de « story » a été mise en ligne sur les réseaux sociaux et le site Desjeuxpourtous.fr.

    Elle est disponible en langue des signes et en version Falc (facile à lire et à comprendre, un langage destiné aux personnes handicapées mentales, dyslexiques ou qui maîtrisent mal le français). Les contrastes et les couleurs ont également été pensés pour être visibles du plus grand nombre.