Transports en commun : les sorties de match au Stade de France, « c’est comme une baignoire » à vider !

Vendredi et samedi soir, après les derniers matchs de la Coupe du monde de rugby, 70 à 80 % des spectateurs vont repartir du Stade de France en transports en commun. Un défi en termes de gestion de flux. Particulièrement sur le RER B, la ligne la plus fréquentée, dont le dispositif « grands événements » pourrait faire école lors des JO.

Saint-Denis (Seine-Saint-Denis), gare de la Plaine-Stade de France, le 14 octobre. Quelque 24000 spectateurs du choc Irlande - Nouvelle-Zélande, en quarts de finale de la Coupe du monde de rugby, sont repartis par la ligne B. LP/Benoît Hasse
Saint-Denis (Seine-Saint-Denis), gare de la Plaine-Stade de France, le 14 octobre. Quelque 24000 spectateurs du choc Irlande - Nouvelle-Zélande, en quarts de finale de la Coupe du monde de rugby, sont repartis par la ligne B. LP/Benoît Hasse

    Durant la Coupe du monde de rugby, dans les gares RER et les stations de métro autour du Stade de France, tout se joue à la troisième mi-temps. C’est-à-dire pendant l’heure qui suit le coup de sifflet final, quand l’énorme majorité des spectateurs présents dans l’enceinte sportive de 80 000 places va repartir en transports en commun. Et principalement par la gare de la Plaine-Stade de France, sur la ligne B du RER. Cette station accueille, à elle seule, 45 % du flux. Loin devant celle de Stade de France - Saint-Denis (sur la D), qui ne « récupère » que 20 % des supporteurs, les autres se répartissant entre les lignes 13 et, plus marginalement, 12 du métro.

    « Les trajets allers jusqu’au stade commencent plusieurs heures avant le coup d’envoi. Ce n’est pas un enjeu pour nous. Mais pour les retours, beaucoup plus concentrés dans le temps, c’est une autre histoire qu’il faut anticiper », confirme Pascal Desrousseaux, le directeur Transilien du RER B (géré par la SNCF dans sa partie nord), en première ligne les soirs de match. « Le Stade de France a été conçu pour pouvoir être vidé en à peine dix minutes. Cela veut dire que, dans le quart d’heure qui suit, plus de 20 000 personnes arrivent à la gare de la Plaine. »