« C’est excitant, on voit les touristes » : les Tuileries, ce lieu de rendez-vous des amateurs de sexe en plein air

Certains lieux, ruelles, parcs, bois, parkings et issues de secours de la capitale, sont prisés d’hommes qui viennent assouvir leurs envies dans les espaces publics. Une pratique illégale pourtant courante. Aux Tuileries, hiver comme été, ils sont chaque soir plusieurs dizaines à s’ébattre entre des haies, à quelques mètres de touristes ou groupes de jeunes installés dans l’herbe.

Paris (Ier). Derrière ces arbustes des Tuileries, à l'abri des regards, chaque soir, se retrouvent des amateurs d'ébats sexuels en plein air. LP/Camille Thiebaud-Mathieu
Paris (Ier). Derrière ces arbustes des Tuileries, à l'abri des regards, chaque soir, se retrouvent des amateurs d'ébats sexuels en plein air. LP/Camille Thiebaud-Mathieu

    « Je n’ai pas peur des voleurs. Je fais mon affaire vite fait et je repars. » Il est 21 heures, dans le jardin du Carrousel, aux Tuileries. Un homme qui, après un simple « bonjour », a immédiatement proposé une fellation à deux hommes en même temps, accepte de perdre quelques instants dans sa quête de sexe dans ce lieu pourtant ouvert au public, en accès libre, en plein centre de Paris. « Si on fait attention, on ne craint rien », balaie-t-il, avant de se retourner.

    Cette petite place verdoyante offre une vue sur les derniers étages de la tour Eiffel, l’Arc de Triomphe au loin et la pyramide du Louvre. Elle jouxte le musée le plus célèbre du monde. Chaque jour de beau temps, des centaines de jeunes viennent y pique-niquer assis dans l’herbe. Les touristes, eux, traversent cette esplanade bordée de haies d’arbustes bien taillés et prennent des photos. Les plus riches s’arrêtent à la terrasse du restaurant Loulou, où la pizza peut coûter 50 euros. Un endroit qui va être assailli durant les JO, puisque les Tuileries vont devenir le jardin de la vasque olympique.