JO Paris 2024 : sa soif d’or, ses conseils à Risacher et les législatives… Les vérités de Victor Wembanyama

    Un mois avant l’entrée en lice de l’équipe de France aux Jeux et quelques heures après une draft NBA historique pour le basket français, le rookie de l’année a pris la parole ce jeudi en conférence de presse.

    Victor Wembanyama a pris la parole durant une vingtaine de minutes à l'Insep. Daniel Derajinski/Icon Sport
    Victor Wembanyama a pris la parole durant une vingtaine de minutes à l'Insep. Daniel Derajinski/Icon Sport

      Bloqué par les accords entre la FIBA et la NBA qui interdisent aux joueurs de la Ligue américaine de commencer les entraînements en opposition plus de 28 jours avant le début d’un tournoi, Victor Wembanyama va entamer la préparation olympique avec l’équipe de France à partir de ce vendredi 28 juin. Avant d’enfiler ses baskets pointure 55, il s’est posé à l’Insep ce jeudi pour parler de politique, de draft et des Jeux.

      Quelle est votre position pour les prochaines élections législatives ?

      Victor Wembanyama. Bien sûr, les choix politiques sont personnels mais je pense qu’il est important de s’éloigner des extrêmes. Je pense que ce n’est pas du tout la direction à prendre pour un pays comme le nôtre. Même si c’est un avis très personnel, c’est comme ça que je me sens.

      Quel est votre avis sur la draft NBA fantastique pour le basket français ?

      Je ressens beaucoup de fierté, une énorme fierté. Je suis resté éveillé pour la suivre. Ma première réaction a été : ce n’est pas encore assez pour le basket français ! Si on a fait deux fois des numéros 1, on peut encore le faire une troisième fois et même une quatrième. Il y a aura bien sûr des années moins fastes mais ma volonté se porte sur la façon dont je peux aider le basket français et cela passe d’abord par la performance.



      Quels conseils pouvez-vous donner à Zaccharie Risacher ?

      Si je ne devais lui en donner qu’un seul c’est : reste toi-même, ne te laisse pas gagner par la pression, ne la laisse pas te changer.

      Comment abordez-vous les Jeux avec toutes les sollicitations qui vous attendent ?

      Je l’aborde comme j’approche le reste des choses dans ma vie passée et future. Être ici, préparer et jouer les Jeux est d’abord un plaisir sportif et un challenge. Faire partie de cette équipe, c’est un travail de tous les jours. Je n’ai aucun souci par rapport à ça car je sais que j’ai des challenges plus importants à relever sur le terrain que ceux qui concernent l’extra basket et les sollicitations. Par rapport à ma place dans l’équipe, je reste le même, naturel, sobre.

      Avez-vous néanmoins conscience de l’engouement que vous allez susciter cet été ?

      J’ai plutôt tendance à sous-estimer ce phénomène. Je n’y fais pas plus attention que ça. Je ne regarde pas tout le temps les nouvelles à propos de moi, je ne traîne pas sur les réseaux sociaux et j’essaye de ne prendre que le positif de cette situation.

      Beaucoup de sportifs français disent qu’ils veulent prendre une photo avec vous. Comment réagissez-vous ?

      Ça ne me flatte pas mais ça me fait plaisir de voir toutes ces énergies positives dirigées vers moi.

      Depuis quand songez-vous aux Jeux olympiques ?

      Les Jeux, je m’y prépare depuis la première fois que je les ai vus à la télé, sans me souvenir à vrai dire de quelle édition il s’agissait. Participer aux Jeux, c’était d’abord un rêve puis en grandissant et en gagnant en maturité, c’est devenu un objectif car c’est l’événement le plus important du monde.

      Comment envisagez-vous de jouer avec Rudy Gobert pour former la paire des deux meilleurs défenseurs de la NBA ?

      C’est sûr que ça va apporter du nouveau. Nos objectifs sont des choses que le basket français n’a encore jamais atteintes. Personnellement, je suis excité et impatient de partager le terrain avec mes coéquipiers et particulièrement avec Rudy. On en parle beaucoup avec le staff et les joueurs. Nous sommes sur la même longueur d’onde, on partage la même synergie, les mêmes ambitions.

      Un an après l’échec en Coupe du monde, votre objectif est-il de gagner autre chose que la médaille d’or ?

      Ce qui s’est passé l’année dernière à la Coupe du monde (élimination au premier tour) n’est pas quelque chose qui m’inquiète. Et comme je n’y étais pas, c’est difficile pour moi d’en parler mais perdre fait aussi partie des carrières. Ce que je vois cette année, c’est que tout le monde se tient dans les starting-blocks, prêts à mettre les pieds sur les terrains, avec une implication, une intensité incroyables. Les objectifs viennent de ce que je vois déjà sur ce début de préparation. Un objectif, ce n’est pas seulement des mots mais aussi des actes et j’espère y apporter ma pierre.

      Que pensez-vous de l’équipe américaine qui fait figure d’épouvantail ?

      C’est déjà excitant d’avoir connu tous ces joueurs sur le terrain et de les avoir affrontés. J’espère maintenant qu’on aura la chance de se mesurer à eux car ce sera un match très intéressant. Quand on est basketteur, c’est toujours un rêve de jouer contre Team USA et toutes ces légendes. Rien qu’en NBA, chaque match contre Steph (Curry) ou LeBron (James), c’est déjà quelque chose de spécial.

      Ce tournoi olympique sera-t-il le plus relevé de l’histoire ?

      Je l’ignore encore. On pourra tirer toutes les conclusions seulement après la compétition.