JO Paris 2024 : 715 personnes, dont 10 fichés S, écartées « pour de potentiels risques »

    Le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, a dévoilé ces chiffres ce jeudi sur X (ex-Twitter), à l’issue de la réunion de suivi des Jeux olympiques.

    Plus de 150 000 profils liés aux JO (volontaires, accrédités...) ont été analysés par le Service national des enquêtes administratives de sécurité (Sneas).
    Plus de 150 000 profils liés aux JO (volontaires, accrédités...) ont été analysés par le Service national des enquêtes administratives de sécurité (Sneas).

      Un autre dossier chaud pour les JO ce jeudi. Après la grève chez le fabricant des médailles ou la polémique liée aux athlètes russes et biélorusses, la sécurité. Après une réunion de suivi des Jeux olympiques de Paris 2024, le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin a pris la parole sur ses réseaux sociaux ce jeudi pour dévoiler les conclusions de cet échange, et notamment les résultats des enquêtes de sécurité menées dans le cadre des JO.

      « 150 816 enquêtes de sécurité ont été réalisées (relayeurs de la flamme, personnels de sécurité privée, prestataires, etc.). 715 personnes ont été ainsi écartées pour de potentiels risques dont 10 individus fichés S. Nous restons fermes et extrêmement vigilants », a écrit le ministre de l’Intérieur sur son compte X (ex-Twitter).

      Depuis des mois, des enquêteurs-analystes épluchent en toute discrétion les centaines de milliers de demandes d’accréditation émanant du Cojo, le Comité d’organisation des Jeux olympiques. Dans le contexte de menace terroriste « très élevée » en France, l’objectif de ces enquêtes est de s’assurer qu’aucune personne accréditée ne constitue un risque sécuritaire pour les JO.

      Pas d’accréditation sans enquête de sécurité

      « Il ne peut pas y avoir de délivrance d’accréditation du Cojo tant qu’il n’y a pas eu de résultats d’enquêtes de sécurité », avait expliqué début mars à l’AFP Julien Dufour, chef du Service national des enquêtes administratives de sécurité (Sneas), chargé de cette mission pour les JO.

      Les enquêtes de sécurité sont obligatoires pour toutes les personnes accréditées qui auront accès à des zones protégées. 10 500 sportifs, leur staff et quelque 26 000 journalistes auront une accréditation. Tout comme les 22 000 agents de sécurité privée et 45 000 volontaires, qui ne sont en revanche pas tous concernés par ces enquêtes.

      Comment fonctionnent ces enquêtes ?

      La première étape de la procédure d’enquête de sécurité passe par un criblage, autrement dit la consultation des différents fichiers de police et de renseignements. Si aucun risque sécuritaire n’apparaît, le Sneas émet un avis sans objection : un feu vert. Si le nom de la personne apparaît dans un de ces fichiers, un enquêteur-analyste évalue si les faits sont de nature à représenter une menace pour l’évènement.



      En fonction de l’évaluation, le Sneas peut rendre un avis d’incompatibilité et la demande d’accréditation doit être refusée. D’autres enquêtes ultérieures sont encore prévues par le ministère de l’Intérieur, à bientôt quatre mois du début des Jeux olympiques.