JO Paris 2024 : derrière la colline du VTT, l’histoire méconnue des ouvriers italiens qui ont fui le fascisme

Avant de devenir un site olympique, la colline d’Élancourt a été une carrière de grès. Un dur labeur d’extraction qui n’a été rendu possible qu’avec l’arrivée d’un millier d’immigrés italiens à l’époque de Mussolini.

Photos d'ouvriers italiens prise vers 1920 à la carrière de la Revanche, connue aujourd'hui comme la colline d'Elancourt. De g. à d. : Alexandre Usseglio-Viretta, Félix Usseglio-Viretta et Henri Rolando. DR
Photos d'ouvriers italiens prise vers 1920 à la carrière de la Revanche, connue aujourd'hui comme la colline d'Elancourt. De g. à d. : Alexandre Usseglio-Viretta, Félix Usseglio-Viretta et Henri Rolando. DR

    Ils s’appelaient Clément Gigi-Brueri, Dominique Ughetto ou Giovane Bianco, ils vivaient dans des villages du Piémont avant de fuir la pauvreté et le fascisme de Mussolini à partir de 1922. Parfois seuls, mais souvent avec leur femme, ces immigrés ont quitté leur Italie natale dans l’espoir de construire une vie meilleure, ici, dans les Yvelines, et plus particulièrement sur la carrière de la Revanche à Plaisir, connue aujourd’hui comme la colline d’Élancourt.

    Sélectionnée pour accueillir les épreuves de VTT des JO de Paris 2024, cette terre s’apprête à écrire un nouveau récit là où, un siècle plus tôt, près d’un millier de migrants ont travaillé péniblement jusqu’à, parfois, en perdre la vie. Voici l’histoire singulière, et presque oubliée, des carriers de la colline d’Élancourt, racontée par l’un de leurs descendants.