JO Paris 2024 : installation dès le 17 juin, périmètre de sécurité élargi… La cérémonie d’ouverture se précise

    Le préfet de police de Paris, Laurent Nuñez, a précisé ce jeudi après-midi les contours du « dispositif inédit » de sécurité déployé pour la cérémonie d’ouverture des Jeux olympiques. Un périmètre de protection large, qui va se dessiner progressivement à compter du 17 juin.

      Au fil des conférences de presse consacrées au dispositif policier et militaire qui y sera déployé, la cérémonie d’ouverture des Jeux olympiques de Paris 2024, prévue le 26 juillet, s’annonce comme l’événement le plus sécurisé de l’année. Ce jeudi, le préfet de police de Paris, Laurent Nuñez, a apporté des précisions sur le périmètre de protection « qui va couper Paris en deux pendant plus de 8 jours », prévient-il.

      Mais avant cela, ce dispositif hors normes - pour une cérémonie hors les murs qui s’étendra sur six kilomètres - va en fait s’amorcer à compter du 17 juin. Le Parisien vous résume les principales nouveautés annoncées ce jeudi par le préfet de police, entouré pour l’occasion du préfet de la région Île-de-France, Marc Guillaume, de la maire (PS) de Paris Anne Hidalgo, et de Tony Estanguet, président du Comité d’organisation.

      Les immeubles riverains de la Seine sous protection

      Les périmètres de sécurité « ont vocation à s’appliquer 8 jours avant » la cérémonie d’ouverture, avertit le haut fonctionnaire. Ils reprennent le principe des périmètres appliqués au site de compétition, avec des zones rouges accessibles librement aux piétons et cyclistes, ainsi qu’aux automobilistes sur dérogation, et de zones grises exclusivement accessibles avec un QR code. Un créneau pendant lequel les autorités procéderont au déminage du fleuve. La circulation fluviale sera donc totalement coupée pendant une semaine.

      Une différence toutefois concernant le périmètre gris : il sera étendu « pour des raisons de sécurité », annonce Laurent Nuñez. « Nous avons décidé d’y inclure tous les immeubles riverains de la Seine qui ont un visuel sur la parade », indique le préfet de police. Une extension qui concerne environ 20 000 riverains et commerçants. Toute la première rangée d’immeubles en bord de Seine est concernée, précise le préfet.

      La circulation strictement limitée le 26 juillet

      Autre précision, le 26 juillet, le périmètre rouge sera élargi à l’ouest parisien en raison de « déposes de dignitaires, de chefs d’Etat et de gouvernements, des athlètes ». « Jusqu’à 13 heures le 26 juillet, on aura un fonctionnement de ce périmètre qui admettra des dérogations mais après 13 heures ce sera terminé. » Seuls les véhicules d’urgence, les véhicules de l’organisateur de la cérémonie et les véhicules des dignitaires pourront pénétrer.

      Que l’on soit véhiculé ou piéton, il faudra systématiquement s’enregistrer sur une plateforme mise en ligne le 10 mai, comme l’a indiqué précédemment le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin. Des contrôles « très, très, très poussés ».

      Des axes traversants de part et d’autre de la Seine

      Durant ces huit jours, pour relier la rive droite à la rive gauche, des axes de traversée seront toutefois instaurés. La préfecture de police en a prévu 10, dont 5 dans le centre de Paris et par lesquels passe la parade : pont de Sully, Notre-Dame, Invalides, la passerelle Senghor et le pont d’Iéna.

      « Toutes les stations de métro qui débouchent dans le périmètre de protection seront fermées, ajoute le préfet de police. Ce qui n’impacte pas les lignes. Le RER C fonctionnera, les stations Saint-Michel et Invalides notamment. »



      Tribunes, décor... Les premières installations dès le 17 juin

      La préparation des installations de la cérémonie débutera quant à elle le 17 juin sur les quais bas, sans pour autant impacter la circulation routière dans un premier temps. « On va construire ce stade éphémère d’une très grande capacité (l’équivalent de 5 Stade de France, NDLR) en quelques semaines, on a essayé de ramasser au maximum ces interventions pour être le moins impactant possible », remarque-t-on au sein de Paris 2024.

      Ces installations s’étendront dès le 26 juin sur les quais bas, avec un principe de « réouverture » des zones concernées dès que possible, le soir et le week-end. Les emprises des chantiers seront plus largement étendues après les festivités du 14-Juillet.

      1 000 policiers municipaux déployés

      Pour les quais hauts, qui vont accueillir 220 000 personnes, la maire Anne Hidalgo décrit « un travail qui va beaucoup mobiliser les services de la Ville » et notamment la police municipale. « 1 000 agents seront déployés sur le site », a annoncé l’élue.

      Son adjoint en charge des JOP, Pierre Rabadan, a présenté les 15 zones d’accueil qui seront déployées sur les quais hauts. Ces zones, « très différentes par leur ampleur », seront adaptées à la jauge de personnes : entre 600 personnes et 40 000 accueillies. Pour orienter au mieux ces personnes, 2 000 volontaires de la Ville seront mobilisés.

      Sur ces quais hauts, la Ville prévoit par ailleurs l’installation de 65 écrans géants et 169 structures son « pour la retransmission audiovisuelle et la qualité d’expérience des publics que l’on souhaite accueillir », a précisé Pierre Rabadan. Sur l’aspect plus logistique, la Ville annonce une offre de restauration dans chaque zone, 800 points de distribution d’eau et 1 137 toilettes, et plus de 400 bacs de tri.

      L’activité des grands musées maintenue

      Louvre, musée d’Orsay, quai Branly… Pour maintenir l’activité de ces hauts lieux touristiques implantés dans les zones « dans les jours qui précèdent la cérémonie d’ouverture », des accès spécifiques sont prévus, indique le préfet de police.

      « Ce qu’on vous a présenté, c’est le plan A, conclut le chef de la police parisienne. On sera dans un contexte de menace élevée pendant les JO. Il y a évidement des plans de contingence si des attaques terroristes touchent notre pays. »