JO Paris 2024 : périmètres, dérogations, date… Tout ce qu’il faut savoir sur le nouveau QR code pour se déplacer cet été

    À partir de lundi, une plateforme permettra de demander un QR code, nécessaire pour certains déplacements durant les Jeux olympiques et paralympiques.

      Il était attendu. Le fameux QR code qui sera nécessaire pour se déplacer, sous certaines conditions, dans des périmètres bien identifiés lors des Jeux olympiques, sera accordé et distribué dès lundi, a annoncé Laurent Nuñez sur Franceinfo ce vendredi. Ce QR code olympique sera disponible sur une plate-forme, dévoilée ce vendredi, mais les inscriptions n’y seront possibles qu’à compter de lundi.

      Interrogé sur la ressemblance de ce dispositif avec les restrictions de circulation mises en place lors de la crise sanitaire du Covid-19, le préfet de police a indiqué que ce QR code des JO ne ressemblera en rien au laissez-passer des confinements. À quoi s’attendre précisément ? Le Parisien fait le point.

      À quoi sert le QR code ?

      Ce QR code est une dérogation qui devra être présentée afin de circuler en véhicules motorisés dans les périmètres classés « rouges » dans lesquels la circulation motorisée sera justement interdite, ainsi que pour les publics, toutes mobilités confondues, qui voudraient se rendre au sein du périmètre de protection antiterroriste, aussi appelé « Silt », pour « Sécurité intérieure et lutte contre le terrorisme ».

      Dans un premier temps, le précieux sésame sera nécessaire entre le 18 et le 26 juillet (inclus) pour accéder à ces périmètres hautement sécurisés - essentiellement répartis autour de la Seine, lieu de la cérémonie d’ouverture qui se tiendra le vendredi 26 juillet. À noter que ce jour-là, à compter de 13 heures, aucune circulation automobile ne sera tolérée, à l’exception des forces de sécurité et de secours et les urgences. Le laissez-passer numérique sera à nouveau réclamé jusqu’au 11 août pour les Jeux olympiques, et entre le 28 août et le 8 septembre pour les Jeux paralympiques, aux abords des sites d’épreuves.

      Quels sont les périmètres concernés ?

      Pour toute la durée des Jeux et même la semaine précédant la cérémonie d’ouverture, quatre périmètres de sécurité sont mis en place autour des sites olympiques et paralympiques. Le QR code sera exigé pour accéder à deux d’entre eux, les plus sécurisés :

      • Le périmètre « rouge » interdit à la circulation routière motorisée à moins de justifier d’une dérogation.
      • Le périmètre « gris » (ou SILT, pour « Sécurité intérieure et lutte contre le terrorisme ») interdit à la circulation, toutes mobilités confondues, sauf à présenter un laissez-passer.

      Pour accéder aux sites olympiques, seule une accréditation (athlètes, personnel organisateur et journalistes) ou un billet d’accès à une compétition fait foi.

      Ces périmètres varient selon les dates. Une semaine avant la cérémonie d’ouverture, le QR code devra être présenté aux forces de l’ordre pour accéder aux périmètres SILT peu importe la mobilité. Le QR code sera également demandé pour entrer dans les périmètres « rouges » avec un véhicule motorisé, a rappelé ce vendredi Laurent Nuñez.

      Le jour de la cérémonie d’ouverture, les restrictions se durcissent : le périmètre « rouge » sera étendu à une large part nord-ouest de la capitale. L’objectif : « assurer la sécurité des chefs d’État présents ce jour-là sur l’Esplanade du Trocadéro ». Ce périmètre sera appliqué tout le Jour J et jusqu’à « quelques heures après la cérémonie », avait indiqué le préfet dans nos colonnes. Ce 26 juillet, à partir de 13 heures, aucun véhicule motorisé ne pourra pénétrer dans ce périmètre « rouge », à l’exception des forces de l’ordre et des secours.

      Pendant la compétition, le même périmètre « rouge » déployé autour de chaque site d’épreuve, nécessitera à nouveau la présentation d’un QR code pour les véhicules motorisés. Le périmètre « gris », plus resserré autour des stades, nécessitera la présentation d’un QR code pour tous les publics, toutes mobilités confondues, à moins de présenter un billet pour une épreuve ou une accréditation.

      Qui devra se munir d’un QR code ?

      Riverains des périmètres concernés, touristes logeant dans des hôtels ou ayant loué des appartements dans ces zones, livreurs, médecins, commerçants de ces secteurs… Toutes les personnes souhaitant pouvoir circuler dans les périmètres contrôlés doivent s’inscrire sur la plate-forme. La liste exhaustive des personnes autorisées à réclamer ce QR code - une quarantaine de catégories répertoriées au total - est à retrouver sur le site de la préfecture de police.



      Pour finaliser son inscription, le requérant doit fournir des documents justifiant de la nécessité d’entrer dans le périmètre en question. Il peut s’agir du bail de son appartement si l’on vit au sein du périmètre, du contrat de location si l’on y a loué un logement ou encore d’un justificatif de l’employeur si l’on y travaille.

      Une plate-forme numérique à destination des professionnels est déjà en ligne. Nommée Joptimiz, elle propose plusieurs outils pour aider à planifier les livraisons en vue des Jeux olympiques et paralympiques, dont un générateur de QR code, CirQliz.

      Combien de temps le QR code est-il valable ?

      Sa durée de vie varie selon les demandes. Pour les habitants par exemple, une seule demande suffira pour toute la période des Jeux.

      Quel sera le délai pour recevoir son QR code ?

      Durant les compétitions olympiques et paralympiques, les demandes d’obtention du QR code pour entrer dans les périmètres « rouges » avec un véhicule motorisé devraient être octroyées « quasi instantanément », a indiqué le préfet. Pour les demandes effectuées du 18 au 26 juillet en revanche, les QR codes ne seront délivrés qu’après une enquête administrative menée sur chaque demandeur, au nom de la « sécurité nationale », dans un contexte de menace terroriste importante. Cela pourra donc prendre « un peu plus de temps ».

      Que faire si l’on ne possède pas de smartphone ?

      Pour l’heure, le préfet de police n’a pas apporté de précisions sur ce point. Néanmoins, il se pourrait que la réponse apportée soit similaire à celle de Paris 2024 sur l’accès aux sites olympiques sans smartphone, tandis que tous les billets seront numériques : estimant le problème comme « marginal », les organisateurs des Jeux ont indiqué qu’ils feront de très rares exceptions au cas par cas - sans en dire davantage pour l’heure. La plate-forme est accessible ici : https://www.pass-jeux.gouv.fr/.