JO Paris 2024 : tantôt dangereux réac, tantôt progressiste… L’encombrant baron de Coubertin

L’inventeur des JO modernes est très peu mis à l’honneur par le pouvoir olympique et politique hexagonal. Ses dérapages misogynes et racistes ou sa complicité avec le régime nazi ressurgissent, occultant le visionnaire. Ses descendants montent au créneau pour défendre cette figure devenue clivante.

La statue de Pierre de Coubertin, personnage visionnaire mais controversé, s'apprête à faire son entrée au Musée Grévin. Musée Grévin
La statue de Pierre de Coubertin, personnage visionnaire mais controversé, s'apprête à faire son entrée au Musée Grévin. Musée Grévin

    Avec sa moustache en guidon, il ouvrira l’espace des sportifs au musée Grévin à Paris. Tout de cire modelé, Pierre de Coubertin s’apprête à rejoindre l’icône des tatamis Teddy Riner ou le serial buteur Kylian Mbappé, exposé au public à compter du 19 juin. L’établissement se démarque en élevant une statue à la gloire de l’inventeur des JO modernes. Car en cette année olympique « à la maison », la tendance est plutôt au déboulonnage ou, a minima, à l’oubli volontaire.

    Les propos polémiques de l’aristocrate prennent le dessus sur le génial visionnaire. La figure du baron, qui a donné son patronyme à 600 rues dans notre pays, est devenue gênante au sommet du pouvoir olympique et politique. Le sujet est visiblement tabou au Comité national olympique et sportif français (CNOSF) qui n’a pas répondu à nos questions. Silence radio également au ministère des Sports et des Jeux olympiques.