Les invisibles sous les projecteurs des JO : Amadou a nettoyé les baraques de chantier du village olympique
SÉRIE (4/5). Ce Parisien a retrouvé le chemin de l’emploi en œuvrant à l’entretien des bungalows de chantier du village des athlètes. Son investissement à toute épreuve et cette belle ligne sur son CV lui ont, depuis, permis de décrocher un CDI.
![Paris, le 23 février 2024. Amadou Diallo a participé au nettoyage des bungalows pendant les travaux sur le village des athlètes à Saint-Denis. LP/Philippe Lavieille](/resizer/OCY1mO4Y4s-G4tkngs5lNXVj1cE=/1248x782/filters:focal(2545x1665:2555x1675)/cloudfront-eu-central-1.images.arcpublishing.com/leparisien/BYPUSSI6SNBZXNHZRTLLGUJMJI.jpg)
Notre série « Les invisibles sous les projecteurs des JO »
Ils portent la blouse d’agent d’entretien, de couturière, de cheffe cuistot, d’ouvrier, de blanchisseur… Ils sont en insertion ou réinsertion, en situation de handicap, venus d’ailleurs… Ce sont des travailleurs de l’ombre, nous les appelons les invisibles. Mais les Jeux olympiques et paralympiques les propulsent provisoirement vers la lumière. Ils ne seront jamais des célébrités comme Tony Estanguet ou Teddy Riner. Mais eux aussi apportent, à leur manière, avec leur humilité, leur pierre (précieuse) à l’édifice.
- Nicolas lavera le linge des athlètes
- Marie confectionnera les serviettes des champions
- Ludovic a fabriqué les cartes de visite de Tony Estanguet
- Amadou, l’agent d’entretien devenu indispensable sur le chantier du village olympique
- Marie-Clarisse, la cheffe congolaise qui va régaler les para-athlètes
« J’ai commencé sur le chantier le 28 mars 2021, et j’ai terminé le 8 décembre 2022. » Ce n’est pas seulement qu’Amadou Diallo a une bonne mémoire, c’est aussi que ces dates délimitent pour lui un souvenir extraordinaire. Pendant vingt mois, cet habitant du XIXe arrondissement de Paris a mis son savoir-faire d’homme de ménage au service du chantier du village olympique à Saint-Denis (Seine-Saint-Denis), qui accueillera les athlètes au cours des Jeux olympiques et paralympiques de Paris cet été. Un job pas comme les autres sur le site de 52 ha livré ce jeudi au Comité d’organisation des Jeux olympiques (Cojo), où Amadou Diallo a noué des liens humains marquants, vécu des moments insolites et fini, surtout, par se rendre indispensable.