Sécurité, déminage… Comment les sites des JO 2024 seront inspectés chaque jour avant leur ouverture au public

EXCLUSIF. Les près de 200 agents qui travaillent au sein du laboratoire central de la préfecture de police de Paris vont être renforcés par une centaine de fonctionnaires ou militaires pour parcourir chaque jour les sites olympiques et répondre aux différentes menaces. Reportage dans un service unique en France.

Paris (XVe), le 18 juin. Le laboratoire central est intervenu sur 271 colis suspects depuis le début de l'année. Ici, Fred, l'un des agents, avec un des deux robots du service. LP/Nicolas Goinard
Paris (XVe), le 18 juin. Le laboratoire central est intervenu sur 271 colis suspects depuis le début de l'année. Ici, Fred, l'un des agents, avec un des deux robots du service. LP/Nicolas Goinard

    Chaque siège, les toits, le moindre recoin. La mission s’annonce fastidieuse et va se répéter inlassablement. Avant chaque ouverture des portes au public du Stade de France (Seine-Saint-Denis) pour les épreuves des Jeux olympiques, 120 personnels, dont une cinquantaine de chiens, vont fouiller l’enceinte de 80 000 places.

    Tous sont rattachés, le temps de l’événement, au laboratoire central de la préfecture de police. « Nous avons fait des tests, il faut sept à huit heures de reconnaissance », explique Christophe Pezron, le directeur de ce labo. Ces essais ont été menés lors du match d’ouverture puis de la petite finale de la Coupe du monde de rugby (à l’automne 2023). « La reconnaissance avant un match au Stade de France, c’est généralement deux démineurs, deux chiens, deux heures », compare le chef de ce service unique en France. Une fois les portes ouvertes, la sécurité est assurée par les sociétés privées sous l’autorité du comité d’organisation.