« Je reconnais à Coubertin des zones d’ombre » : Guy Drut, champion olympique, défend la mémoire du père des Jeux

Alors que le baron fait son entrée mardi au musée Grévin, Guy Drut, ancien ministre des Sports sous Chirac et actuel membre du CIO, répond à nos questions sur Pierre de Coubertin, dont les propos misogynes et racistes resurgissent ces dernières semaines.

Rencontré à Rueil-Malmaison (Hauts-de-Seine) ce jeudi, Guy Drut regrette des débats par trop contemporains au sujet du baron de Coubertin. LP/Olivier Lejeune
Rencontré à Rueil-Malmaison (Hauts-de-Seine) ce jeudi, Guy Drut regrette des débats par trop contemporains au sujet du baron de Coubertin. LP/Olivier Lejeune

    Pierre de Coubertin, père des Jeux olympiques modernes, ressuscite au musée Grévin à Paris. Le baron statufié sera intronisé ce mardi 18 juin au soir, trouvant sa place aux côtés d’autres locataires en cire nettement plus consensuels, à l’instar de Teddy Riner ou Kylian Mbappé. Considéré par certains comme un génial visionnaire, le fondateur du Comité international olympique (CIO) est aussi montré du doigt pour ses saillies misogynes, ses dérapages colonialistes ou sa complicité avec le régime nazi.

    Clivant, l’aristocrate à la moustache en guidon est quasi absent de la communication de Paris 2024. Une « injustice » pour Guy Drut, 73 ans, médaille d’or du 110 m haies aux JO de Montréal en 1976 et membre du CIO depuis 1996. À quarante jours de l’embrasement de la vasque olympique, l’ex-ministre des Sports, proche de Jacques Chirac et ancien député RPR de Seine-et-Marne, prend sa défense.