« Nous produisons 4 millions de plantes par an » : la bonne recette de Doué-la-Fontaine, capitale européenne de la rose

Pour relever le défi de la concurrence, les pépiniéristes de Doué-la-Fontaine (Maine-et-Loire), capitale européenne de la rose, qui produisent encore quatre millions de sujets par an, ne se contentent plus de les multiplier : ils les créent et les éditent.

À Doué-la-Fontaine (Maine-et-Loire), les Chemins de la Rose de Floriane et Guillaume Dittière, récemment récompensés par la médaille du tourisme, incarnent le dynamisme des rosiéristes locaux, reconnus dans le monde entier. LP/Michel Dalloni
À Doué-la-Fontaine (Maine-et-Loire), les Chemins de la Rose de Floriane et Guillaume Dittière, récemment récompensés par la médaille du tourisme, incarnent le dynamisme des rosiéristes locaux, reconnus dans le monde entier. LP/Michel Dalloni

    À l’entrée sud de Doué-la-Fontaine (Maine-et-Loire), route de Cholet, les Chemins de la Rose montrent la voie : bienvenue dans la capitale européenne du rosier. Ce parc, créé en 1999, par Pierre Gay, le fondateur du célèbre Bioparc zoologique, a retrouvé sa splendeur grâce à Floriane et Guillaume Dittière, qui l’ont repris en 2014. En 2023, il a reçu 20 000 visiteurs venus admirer 13 000 spécimens répartis sur quatre hectares aménagés en jardin anglais. Une renaissance qui symbolise l’esprit combatif des rosiéristes du cru.

    « Nous produisons encore quatre millions de plantes par an, vendus aux jardineries, aux collectivités ou aux particuliers, explique Jean-Loup Pohu, président de l’association des pépiniéristes et rosiéristes du bassin douessin et patron des pépinières Chastel. Mais le secteur s’est concentré : nous ne sommes plus que 25 entreprises pour 80 salariés, hors saisonniers. » La concurrence des pays du Nord et de l’Est est rude. « Nous faisons face à des acteurs dont certains ont un coût de main-d’œuvre très bas », dit Jean-Loup Pohu.