La température des océans repart déjà à la hausse

L’écart à la moyenne de la température des océans est très important à l’échelle du monde. Il en va de même pour l’océan Atlantique nord.

La température de l'océan est un des éléments qui contribue au renforcement des ouragans. (illustration) LP/Arnaud Journois
La température de l'océan est un des éléments qui contribue au renforcement des ouragans. (illustration) LP/Arnaud Journois

La pause a été de courte durée. La température des océans a déjà commencé à remonter. Selon une compilation des relevés effectuée par l’Université américaine du Maine, la température de surface des océans a atteint 20,9°C le dimanche 7 juillet, dernier jour pour lequel les données sont disponibles.

Il s’agit d’une valeur jamais atteinte à cette époque. La moyenne de début juillet se situe à 20,2°C. L’écart peut sembler faible, mais concernant la température moyenne de l’eau de surface à l’échelle du monde entier, il s’agit d’un écart très important.

Depuis mars 2023, les océans battent des records de température. La série s’est arrêtée fin juin. Mais, depuis le samedi 6 juillet, un record est de nouveau battu quotidiennement. Et la tendance est à une poursuite de la hausse. 2023, représentée en orange, et 2024, représentée en noir, s’éloignent grandement des normes, comme le montre ce graphique où la moyenne est représentée en pointillé.

Université du Maine
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Dans l’Atlantique nord, la situation est similaire. Cet océan est celui qui concerne le plus la France, puisqu’il borde une partie de la métropole mais aussi plusieurs régions et territoires d’outre-mer.

La température n’y est plus record depuis le milieu du mois de juin. Mais elle est reste à un niveau très élevé, le deuxième plus chaud jamais enregistré après 2023. Le 7 juillet, 23,8°C ont été mesurés, contre une moyenne de 22,8°C. Là aussi, avec les mêmes références couleurs et de pointillés, l’écart à la moyenne est très important.

/Université du Maine
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La température des océans a des conséquences sur la faune et la flore marine, qui peuvent peiner à s’adapter à une élévation rapide et importante de la température. Elle constitue aussi un élément important dans la formation des ouragans. Plus l’eau est chaude, plus elle sert de carburant et contribue au renforcement du phénomène. C’est en partie ce qu’il s’est passé pour Béryl, qui a ravagé une partie des Antilles avant de prendre la direction de la Jamaïque, du Mexique et des États-Unis. Depuis plusieurs mois, les prévisions tablent sur une année record en nombre d’ouragans très puissants.