Des orages « violents » ce jeudi de l’Occitanie aux Alpes, huit départements placés en vigilance orange

Cette nouvelle vague est marquée par d’importantes précipitations et des rafales de vents pouvant atteindre, voire dépasser, les 100 km/h.

La quasi-totalité du pays va être concernée par des orages plus ou moins forts d'ici vendredi. (illustration) Flickr/reloeh
La quasi-totalité du pays va être concernée par des orages plus ou moins forts d'ici vendredi. (illustration) Flickr/reloeh

Une séquence délicate s’ouvre ce jeudi sur le front des orages en France. D’ici à vendredi soir, des orages « violents », selon le terme de Météo France, vont se produire dans plusieurs régions. La zone la plus exposée va de l’ouest de l’Occitanie, dans la soirée, jusque dans les Alpes, pendant la nuit. « Des orages violents éclatent provoquant possiblement de soudaines et fortes rafales (80 km/h à 100 km/h) des chutes de grêle et des averses abondantes », prévient Météo France.

L’organisme météorologique a mis en place en milieu de journée une vigilance orange (niveau 3 sur 4) dans huit départements : Haute-Garonne, Tarn, Tarn-et-Garonne, Lot, Aveyron, Cantal, Lozère et Haute-Loire. D’autres départements pourraient rejoindre ce niveau de vigilance plus tard dans la journée. Une très vaste partie du territoire est de toute façon concernée par une vigilance jaune (niveau 2 sur 4). 78 départements en tout sont sous surveillance.

/Météo France
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La France se situe au milieu d’un conflit de masses d’air, ce qui est favorable à la formation d’orages. Ce jeudi après-midi, l’écart de températures pourra ainsi être d’une vingtaine de degrés en quelques centaines de kilomètres seulement avec environ 20°C dans les Pays de la Loire et près de 40°C dans le sud du pays.

La Chaîne météo explique qu’une goutte froide est arrivée en altitude depuis les îles britanniques. Une goutte froide est une masse d’air fraîche isolée au milieu d’une autre masse nettement plus chaude. Elle « déstabilise » l’air chaud présent à proximité du sol. La confrontation entre le chaud et le froid génère les orages.

Deux zones vont être concernées par les orages. La première va donc de l’Occitanie aux nord des Alpes et débordera sur la Bourgogne-Franche-Comté et le Grand Est. La deuxième sera surtout marquée par l’intensité des pluies ; elle va de la Bretagne au bassin parisien et aux Hauts-de-France. Localement, il n’est pas exclu que de la grêle se forme. Cette animation relayée par la météorologiste Guillaume Séchet permet de visualiser la situation.

Dès ce jeudi matin de premiers orages isolés ont eu lieu dans l’ouest de la France, en Nouvelle-Aquitaine. Dès l’après-midi, dans cette même région et sur l’axe allant du Sud-Ouest aux Alpes, des supercellules sont susceptibles de se former. Il s’agit d’orages violents, bien plus puissants que les orages isolés. Ces derniers faiblissent assez rapidement alors que les orages supercellulaires parviennent à se régénérer.

Un « risque de fortes chutes de grêle et de rafales isolément marquées »

Keraunos, l’observatoire français des tornades et orages violents, prévient qu’il existe un « risque de fortes chutes de grêle et de rafales isolément marquées sous forme de microrafales ». Une microrafale, contrairement à ce que son nom pourrait laisser penser est en fait puissante, voire très puissante. C’est la superficie couverte qui est réduite puisqu’elle est située sous le nuage orageux seulement. Quand elle descend vers le sol elle peut atteindre une centaine de km/h, voire plus.

Par ailleurs, un faible risque qu’une tornade se forme existe en raison des orages. La zone concernée va du nord-est de la Nouvelle-Aquitaine jusqu’aux Ardennes en passant par le nord-ouest de la région Auvergne-Rhône-Alpes. Cette animation fournie par Météociel permet de suivre la progression des orages pendant les cinq dernières heures. Les impacts les plus récents sont représentés en mauve.

Vendredi matin au lever du jour, des orages sont susceptibles de perdurer dans tout le quart nord-est du pays jusqu’en Île-de-France. Ils devraient se réactiver dans l’Est et les Alpes en cours de journée et durer jusque dans la soirée. La pluie devrait rester importante dans les massifs alpins qui ont déjà subi de graves inondations en juin, ce qui augmente le risque de nouvelles inondations.