« Deux fois plus qu’en 2019 », dans l’Oise, les victimes de violences conjugales n’ont plus peur de parler

Depuis peu, les violences conjugales sont devenues une des priorités de la justice et les forces de l’ordre. Dans l’Oise, cela se traduit par une hausse des dépôts de plaintes et des dispositifs de protection, mais aussi des inculpations d’auteurs et des condamnations.

Au commissariat de Compiègne (Oise), une brigade de six policiers gère les atteintes aux personnes. En 2023, sur 665 dossiers traités, 240 concernaient le faisceau des violences conjugales. LP/Stéphanie Forestier
Au commissariat de Compiègne (Oise), une brigade de six policiers gère les atteintes aux personnes. En 2023, sur 665 dossiers traités, 240 concernaient le faisceau des violences conjugales. LP/Stéphanie Forestier

    Elles n’ont plus peur de dénoncer leur mari, leur petit copain ou le père de leurs enfants pour ce qu’ils leur ont fait subir. Autrefois le plus souvent passées sous silence, les affaires de violences conjugales se retrouvent de plus en plus devant la justice où elles prennent la dénomination de violences intrafamiliales (VIF).

    L’an dernier, les tribunaux de l’Oise n’ont jamais instruit autant de ces faits de violences au sein d’un même foyer. « Une affaire à chaque audience de comparution immédiate, deux fois par semaine, mentionne Guillaume Dupont, procureur de la République de Compiègne. En 2023, en zone gendarmerie, sur notre ressort, 563 gardés à vue sur 947 étaient des auteurs de violences intrafamiliales (VIF). On frôle les 60 %. »