Football féminin amateur : insultes sexistes, manque de coachs et de terrains… dans l’Oise, le blues des joueuses

Dans les discours, les clubs et la Fédération veulent féminiser la pratique du football mais, dans les faits, c’est une autre histoire. Manque de coachs, priorisation des matchs masculins sur les terrains, insultes sexistes qui ponctuent certains matchs… Pour les femmes et les filles, les obstacles restent nombreux.

Sainte-Geneviève (Oise), jeudi 30 mai. Le département compte 2 606 filles et femmes licenciées, sur 36 000 pratiquants. LP/Juliette Vienot de Vaublanc.
Sainte-Geneviève (Oise), jeudi 30 mai. Le département compte 2 606 filles et femmes licenciées, sur 36 000 pratiquants. LP/Juliette Vienot de Vaublanc.

    Julie, vingt ans de football dans les jambes, est fatiguée de se battre. « J’arrête l’an prochain », confie la jeune femme de 27 ans, sous le regard bienveillant de ses coéquipières, réunies dans la salle du club de Sainte-Geneviève (Oise). Bien qu’amies dans la vie comme sur le terrain, la dizaine de joueuses ont rarement l’occasion d’évoquer les obstacles qu’elles rencontrent dans le football.

    Il ne s’agit pas là de problèmes sportifs — leur équipe à huit a fait ses preuves sur le terrain et disputera la finale de la Coupe de l’Oise le 16 juin — mais bien de difficultés à trouver leur place dans cet univers encore dominé par les hommes.