Ils ont acheté un mobile home au lieu d’une maison : « Ce n’est pas ce que j’aurais voulu mais bon… »

C’est un habitat souvent subi et non choisi. Les Logis d’Anne-Sophie, plus grand concessionnaire de l’Oise, installent une centaine de mobile homes chaque année dans leurs campings partenaires. Retraités, divorcés… Nous sommes allés à la rencontre de ces propriétaires qui les acquièrent, pas toujours de gaîté de cœur, mais s’adaptent.

Villers-Saint-Paul (Oise), le mardi 11 juin 2024. Bruno vit au camping du Parc de la Garenne depuis vingt-quatre ans. Il est ici avec sa fille Emilie qui, elle, a déménagé « dans le dur ». LP/Armelle Camelin
Villers-Saint-Paul (Oise), le mardi 11 juin 2024. Bruno vit au camping du Parc de la Garenne depuis vingt-quatre ans. Il est ici avec sa fille Emilie qui, elle, a déménagé « dans le dur ». LP/Armelle Camelin

    Dans son mobile home de 40 m2 flambant neuf, Cécile (le prénom a été changé), 78 ans, se contorsionne pour tourner autour du lit. « Alors voilà, c’est ici que je vais dormir. Le problème, c’est qu’il n’y a pas beaucoup de rangements », décrit-elle en désignant le mince placard installé dans un coin de la petite pièce.

    Pour l’instant, Cécile vit encore chez son fils, à 3 km du camping du Parc de la Garenne de Villers-Saint-Paul (Oise). C’est sur l’une des 150 parcelles du site, qui accueille par ailleurs des personnes en situation de grande précarité, qu’est installé son mobile home. Elle passera sa première nuit à Villers probablement à la fin du mois, quand la terrasse sera terminée. « Et je ne suis pas très impatiente…, confie-t-elle. Ce n’est pas ce que j’aurais voulu mais bon… Qu’est-ce que vous voulez que je vous dise, il faut bien tourner la page. »