Importante opération de police sur un camp de Roms installés depuis plusieurs jours dans le sud de l’Oise
Arrivés en fin de semaine passée sur un terrain inoccupé de la zone industrielle entre Villers-Saint-Paul et Nogent-sur-Oise, une importante communauté rom a reçu la visite des forces de l’ordre, ce mercredi, à la mi-journée.
Même s’il n’y a pas d’habitations à proximité, l’arrivée en fin de semaine passée d’une importante communauté rom sur un terrain inoccupé de la zone industrielle entre Villers-Saint-Paul et Nogent-sur-Oise, rue du Marais Sec, n’est pas passée inaperçue.
« Plus de 300 personnes qui sont arrivées à cet endroit, estime-t-on au cabinet du maire de Nogent. Il s’agit d’un terrain privé, appartenant à des investisseurs qui ne sont pas sur place, ce sera à eux, le cas échéant d’effectuer des démarches auprès de la préfecture. Ils se sont branchés sur pas mal d’installations. Tout le monde essaye de trouver des solutions, le terrain est sur le territoire de Villers-Saint-Paul mais nous suivons la situation avec attention sans pour autant affoler la population. »
Cette arrivée massive a en tout cas suffisamment alerté les autorités pour déclencher une opération de contrôle des forces de police, ce mercredi, à la mi-journée. Une opération policière d’envergure dans ce secteur limitrophe à Villers-Saint-Paul où étaient mobilisés une quinzaine de véhicules de police, avec notamment des renforts, venus de Compiègne.
Plusieurs véhicules évacués par des dépanneuses
« C’est une opération ordinaire de contrôles, comme il peut y en avoir plusieurs par jour en différents endroits, relativise le procureur de la République de Senlis, Loïc Abrial. J’ai pris des réquisitions pour permettre ces contrôles, au regard de cet afflux de population inhabituel à cet endroit et aussi sur ce qui peut se passer en matière de délinquance dans cette zone. » Plusieurs dépanneuses ont ainsi été utilisées pour évacuer des véhicules du terrain, laissant augurer de possibles véhicules volés.
Sous le regard des policiers, plusieurs hommes ont débranché l’installation électrique illégale qui reliait le réseau électrique aux habitations temporaires, des cabanes construites de bric et de broc. Le contrôle portant aussi sur les conditions de sécurité de l’établissement de ce camp, sur un terrain pas du tout adapté pour recevoir une population aussi importante. Contactée, la préfecture de l’Oise n’a pas répondu à notre sollicitation.
