Lutte contre les feux de végétaux : des moyens supplémentaires pour les pompiers de l’Oise

La préfecture de l’Oise vient d’annoncer le déblocage de près de 884 000 euros alloués au Service départemental d’incendie et de secours afin de pouvoir s’équiper de nouveaux véhicules destinés à lutter contre les feux de forêts et de chaumes de plus en plus fréquents.

Les sapeurs-pompiers de l'Oise possède une vingtaine de véhicules dédiés à la lutte contre les feux de forêt et de chaume. (Illustration) Sdis 60
Les sapeurs-pompiers de l'Oise possède une vingtaine de véhicules dédiés à la lutte contre les feux de forêt et de chaume. (Illustration) Sdis 60

    Si, au début de l’été, les pompiers de l’Oise ont été particulièrement sollicités, aucun incendie majeur n’a été déploré. Les soldats du feu du département ont effectué plusieurs interventions pour des feux de chaume ou des feux de forêt mais le pire a pu être évité. Ce qui n’empêche pas que la problématique des incendies de végétaux soit de plus en plus prégnante en été.

    Pour faire face aux conséquences du changement climatique et à l’évolution des incendies, l’État débloquait, en fin d’année dernière, un fonds de 150 millions d’euros afin de permettre l’acquisition de moyens de lutte contre les feux de forêt ou de détection des départs de feu. Dans l’Oise, le Service départemental d’incendie et de secours (Sdis) de l’Oise vient de bénéficier d’une subvention de 883 625 euros, ce qui permettra, selon la préfecture, l’achat de huit véhicules de lutte contre les feux de forêt mais aussi les feux de chaumes, une problématique qui touche particulièrement le département.

    3 000 ha détruits en 2019

    Si Christophe Dietrich, conseiller départemental et vice-président du Sdis de l’Oise, se montre dubitatif sur le nombre de véhicules évoqué par la préfecture, cela ne l’empêche pas d’apprécier la nouvelle. « C’est toujours une bonne surprise, les premiers contributeurs du Sdis sont les villes et le département, alors que la facture continue d’être salée et que les rentrées fiscales sont identiques ou amoindries, sourit-il. Je ne sais pas de quels véhicules on parle. En matière de lutte contre les feux de forêt, pour un véhicule léger c’est autour de 70 000 euros et pour un camion lourd c’est entre 250 000 euros et 300 000 euros. Quoi qu’il en soit, c’est toujours une bonne nouvelle dans un département classé à risque pour les feux de végétaux. »

    Si l’été 2023 semble avoir épargné l’Oise, le début d’été 2022 avait été autrement compliqué avec plusieurs départs de feu et plus de 400 ha de forêts ou de chaumes partis en fumée. La « référence » en la matière restant 2019 quand l’Oise avait été le département le plus touché de France avec 3 000 ha de cultures détruits par les flammes.



    « En 2019, les conditions étaient exceptionnelles, il y avait un vent très fort, combiné à la sécheresse, ce que nous n’avons pas connu depuis, rappelle Christophe Dietrich. Mais cela nous a servi de leçon. Les agriculteurs, qui ont pris des mesures de protection, jouent le jeu et les pompiers sont désormais mieux préparés. Il reste indispensable de préparer l’avenir, on sait désormais que chaque été nous serons confrontés à ce problème. »