Oise : le quinquagénaire envoie une vidéo de son sexe à une ado

L’ouvrier agricole de Marolles a été condamné à un an de prison avec sursis pour corruption de mineurs par le tribunal correctionnel de Senlis.

 Illustration. L’homme s’est vu notifier l’obligation de suivre des soins psychologiques et son inscription automatique au fichier des auteurs d’infraction à caractère sexuel
Illustration. L’homme s’est vu notifier l’obligation de suivre des soins psychologiques et son inscription automatique au fichier des auteurs d’infraction à caractère sexuel LP/O.A.

    Derrière un pseudonyme sur les réseaux sociaux ne se trouve pas toujours celui que l'on imagine. Ainsi, une adolescente de 14 ans croyait avoir affaire à un garçon de son âge lors de ses premiers échanges sur Facebook avec un interlocuteur dont la photo de profil se présentait sous la forme rassurante d'adorables chatons.

    Mais derrière l'écran, le correspondant de la jeune fille n'a rien d'un jouvenceau puisqu'il s'agit de Bruno J., 56 ans, ouvrier agricole de Marolles, qui vient d'être condamné à un an de prison avec sursis. L'adolescente découvre assez vite que le sujet de conversation favori du prévenu se situe en dessous de la ceinture.

    «Je pensais parler à quelqu'un de plus âgé»

    « Il ne parlait que de sexe », racontera la jeune victime aux enquêteurs. Et l'homme ne se contente pas de parler. Il agit, aussi, en réclamant à sa jeune interlocutrice des photos dénudées, avant de lui envoyer une vidéo où il est en train de se masturber. Un spectacle navrant qui choque la jeune fille, dont les parents vont immédiatement déposer plainte, après avoir découvert les échanges électroniques et identifié leur auteur sur Facebook.

    « Je pensais parler à quelqu'un de plus âgé », explique Bruno J., affalé sur la barre du tribunal correctionnel de Senlis comme sur un comptoir de café. Difficile à croire au vu des messages de l'adolescente, qui écrit qu'elle doit « aller en cours » ou encore que « ce soir, je n'ai pas le droit au téléphone ».

    Signalé peu de temps avant

    Peu de temps avant, le quinquagénaire avait fait l'objet d'un signalement sur la plate-forme Pharos, après avoir proposé, sur le web, à un garçon de 12 ans, de lui envoyer « une photo de son zizi ». « Je croyais parler à sa sœur, beaucoup plus âgée, avec qui j'avais des échanges », rétorque celui dont la mémoire sur ces envois s'avère très fluctuante.

    Le tribunal lui a notifié l'obligation de suivre des soins psychologiques et son inscription automatique au fichier des auteurs d'infraction à caractère sexuel.