« Pour eux c’est la rue » : une trentaine de jeunes majeurs exclus des foyers sociaux dans l’Oise

Alors qu’une trentaine de jeunes majeurs étrangers isolés seraient à la rue dans le département, les associations dénoncent une conséquence de la loi Immigration votée en janvier. En apprentissage pour la plupart, ils perdent le toit et l’aide auxquels ils avaient droit jusque-là.

Après la décision du conseil départemental de l'Oise, plusieurs majeurs sous le coup d’une obligation de quitter le territoire français sont écartés de l’aide sociale à l’enfance et se retrouvent sans-abri (Illustration).
Après la décision du conseil départemental de l'Oise, plusieurs majeurs sous le coup d’une obligation de quitter le territoire français sont écartés de l’aide sociale à l’enfance et se retrouvent sans-abri (Illustration).

    Apprenti boulanger et à la rue. Ousmane* (le prénom a été changé) peine à réaliser. Le 22 avril, ce jeune majeur isolé originaire du Mali, ancien mineur non accompagné (MNA), a été sommé de quitter la résidence sociale du Bassin creillois qui l’accueillait jusque-là. Cela fait plus d’une semaine que le jeune homme de 19 ans est hébergé chez un ami, sans savoir « jusqu’à quand ». « C’est injuste parce que je me suis levé tous les jours à 4 ou 5 heures du matin pour aller au travail. Je ne sais pas ce que j’ai fait pour mériter ça », regrette le jeune homme, actuellement en CAP.

    Selon les associations d’aide aux MNA, ils seraient près d’une trentaine de jeunes majeurs isolés, placés sous la protection de l’Aide sociale à l’enfance (ASE), à être dans la même situation qu’Ousmane, présentée comme l’une des conséquences de la loi Immigration votée en janvier dernier. Un texte appliqué par le conseil départemental de l’Oise qui gère l’ASE.