« Une véritable fierté », la plus belle roseraie de l’Oise taillée pour la première fois par des bénévoles
Tout au long de la semaine, des volontaires ont pu s’initier à la taille des rosiers, sous la direction de la jardinière paysagiste Natacha Muzard, et contribuer à l’entretien de la prestigieuse roseraie du domaine de Chaalis.
C’est la roseraie de référence dans l’Oise. Pour apprendre à tailler les rosiers sur un site aussi prestigieux que la roseraie de l’abbaye de Chaalis, les volontaires étaient nombreux, même s’il fallait pour cela endurer la pluie. Cette semaine, le Domaine de Chaalis organisait une taille participative de ce jardins aux 150 variétés de roses différentes. De quoi obtenir de précieux conseils tout en participant à l’embellissement d’un site emblématique du patrimoine du département.
« Nous avions déjà fait des tailles participatives pour le verger mais c’est la première fois que nous le faisons pour la roseraie, indique Alexis de Kermel, administrateur général du Domaine de Chaalis. Nous espérons ainsi terminer la taille de la roseraie en une semaine alors qu’il faut quasiment un mois aux deux agents du domaine pour la faire. En contre partie, les gens viennent à apprendre à tailler leurs propres rosiers. »
« On apprend de ses erreurs »
Ce mardi matin, ils étaient plus d‘une vingtaine à avoir répondu à l’appel. « On apprend tout en rendant service », résume Claude, habitant de Fontaine-Chaalis, arrivé en avance pour poursuivre la taille qu’il avait attaquée la veille. Chef d’orchestre de cette première taille participative, Natacha Muzard, jardinière en chef du site et paysagiste, va partager avec humour et bienveillance son savoir en matière de taille de rosiers.
« On va couper entre 50 et 60 % du rosier qui a la capacité de se régénérer, annonce Natacha Muzard, tout en gardant un œil sur chacun pour éviter que la roseraie ne soit victime de l’enthousiasme des bénévoles armés de sécateurs. On commence par éliminer tout ce qui est mort, mais on va pendre le temps de regarder ce qui se passe sur chaque rosier, en se mettant à hauteur d’arbuste. »
Observer avant de tailler, un précieux conseil pour éviter de se lancer dans une coupe intempestive et excessive. « On apprend de ses erreurs et il faut se rappeler que ce n’est que du jardin », rassure la paysagiste, consciente que des erreurs de coupe surviendront forcément. Cela n’empêche pas d’éventuels excès dans les coupes, un volontaire de la veille ayant par exemple coupé un peu trop court un rosier grimpant sur une tonnelle. « J’aurais dû être plus attentive », relativise Natacha.
« On reviendra voir au printemps »
Attentifs aux explications, Gilles et Delphine n’en perdent pas une miette. « Nous avons un jardin remarquable à Gerberoy, le jardin des Ifs, nous avons quelques connaissances mais nous sommes venus récupérer quelques conseils, Natacha est vraiment très calée en taille de rosiers. »
Parmi les premières en action autour d’un rosier, Céline est également en recherche d’un maximum de détails à propos de la taille. « J’ai des rosiers chez moi mais ce n’était pas une plante que j’appréciais particulièrement. Mais là, j’en apprends davantage et j’apprécie de plus en plus de m’occuper des rosiers. »
À ses côtés, Valérie apprécie le fait de pouvoir apporter son aide au domaine de Chaalis. « C’est une véritable fierté de pouvoir contribuer à valoriser un patrimoine comme celui-ci. On reviendra voir au printemps et on pourra se dire que c’est un peu grâce à nous si la floraison de la roseraie est réussie. » De quoi mettre la roseraie en valeur pour les prochaines Journées de la rose qui se dérouleront au mois de juin à Chaalis.
