JO Paris 2024 : Anne Hidalgo se baignera dans la Seine « avant la cérémonie d’ouverture »

La maire (PS) de la capitale a réitéré sa volonté de se baigner dans le fleuve avant le début des Jeux olympiques, ce mercredi lors d’une conférence de presse à l’Hôtel de Ville de Paris.

Anne Hidalgo devrait se baigner "le 15, le 16 ou le 17 juillet ou la semaine d'après en fonction du temps", a-t-elle annoncé ce mercredi. LP/Camille Thiébaud-Mathieu
Anne Hidalgo devrait se baigner "le 15, le 16 ou le 17 juillet ou la semaine d'après en fonction du temps", a-t-elle annoncé ce mercredi. LP/Camille Thiébaud-Mathieu

    Verra-t-on la maire (PS) de Paris nager dans la Seine avant les Jeux olympiques et paralympiques ? Oui, assure à nouveau Anne Hidalgo ce mercredi. L’élue a réitéré sa volonté de se baigner dans le fleuve pour attester, en personne, de la baignabilité du cours d’eau.

    La tant attendue baignade devrait avoir lieu « le 15, le 16 ou le 17 juillet, ou la semaine d’après en fonction du temps. Mais avant la cérémonie d’ouverture des Jeux », a annoncé la maire à l’occasion d’une conférence de presse à l’Hôtel de Ville sur les Jeux olympiques et paralympiques.

    Un calendrier perturbé par la météo et les élections

    Une première date avait été annoncée au 23 juin. Anne Hidalgo devait alors plonger aux côtés du préfet de la région Île-de-France Marc Guillaume, ainsi que du préfet de police de Paris, Laurent Nuñez. La possible présence du président de la République Emmanuel Macron a également été évoquée, sans être pour autant infirmée ou confirmée.

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    Cette date a finalement été décalée en raison des fortes perturbations météorologiques qui altèrent encore, mi-juin, la qualité du fleuve. Une révision de calendrier liée également à l’actualité politique et à l’entrée en campagne pour les législatives après l’annonce surprise, le 9 juin, de la dissolution de l’Assemblée nationale par le président de la République. « On va laisser passer le cap des législatives », avait déjà indiqué Anne Hidalgo, le 12 juin.

    La maire de Paris entend prendre part à ce rendez-vous électoral de première importance. Mobilisée pour encourager une victoire de la gauche dans les 18 circonscriptions parisiennes, l’élue a redit, ce mercredi, sa volonté de faire de la capitale « une ville rempart contre l’extrême droite ». À 37 jours de la cérémonie d’ouverture du 26 juillet, elle a aussi tenu à « rassurer » face à la possibilité d’accueillir les Jeux avec un gouvernement d’extrême droite. « À tous ceux qui s’inquiètent, je leur dis venez, a-t-elle martelé. La Ville de Paris est un endroit où on va continuer à respirer la démocratie et la liberté. »

    Reste la crainte qu’un changement de gouvernement de dernière minute mette à mal l’organisation des Jeux. « Il n’y a plus d’arbitrages majeurs à prendre aujourd’hui, a insisté la maire. Nous sommes prêts. »

    « La Seine est très haute »

    Sur le front de la baignade, la qualité de l’eau n’est pourtant pas encore au rendez-vous. Vendredi dernier, la Ville de Paris et la préfecture de région ont publié les résultats des premiers prélèvements effectués entre le 1er et le 9 juin. Ces analyses montrent que les athlètes n’auraient pu plonger dans la Seine que le 9 juin. La qualité de l’eau ne respectait pas les normes en vigueur les autres jours. Une situation liée aux précipitations de ces derniers jours, rappellent les autorités. « La Seine est très haute et son débit élevé, a justifié Pierre Rabadan, adjoint à la maire de Paris, en charge du sport. Mais avec une météo plus favorable, nous allons revenir à une qualité suffisante. »

    Pour dépolluer le fleuve, un vaste plan baignade à 1,4 milliard d’euros, dont la moitié est financée par l’État, a été mis en œuvre. Plusieurs mesures ont été prises comme la construction d’un vaste bassin de stockage de 50 000 m3 derrière la gare d’Austerlitz. Un ouvrage qui doit permettre de limiter la pollution du fleuve en cas de précipitation. Car lorsqu’il pleut à Paris, l’eau s’infiltre dans le réseau des égouts. Si le niveau monte trop dans les canalisations, c’est la Seine qui sert de soupape pour éviter des inondations dans les rues. Un mélange d’eaux usées et d’eaux de pluie se retrouve alors dans le fleuve.

    Le bassin d’Austerlitz doit servir à diminuer cette pollution. « Mardi matin, 40 000 m3 d’eau y ont été stockés lors des fortes pluies du matin, a annoncé l’adjoint. C’est la première fois que le bassin est activé depuis sa mise en service d’il y a deux semaines. Il a permis d’éviter les déversements dans la Seine. » De quoi permettre à la maire de la capitale puis aux athlètes de sortir leur maillot de bain ? Réponse d’ici quelques semaines.