JO Paris 2024 : il vend de l’eau de Seine 10 euros pour dénoncer le coût de son nettoyage

Mercredi dernier, l’artiste James Colomina a vendu de l’eau de Seine pendant deux heures sur les quais pour dénoncer les coûts dépensés pour rendre le fleuve conforme aux standards de baignade.

L'artiste James Colomina  vend de l"Eau de Seine". X/Creapills.
L'artiste James Colomina vend de l"Eau de Seine". X/Creapills.

    Les analyses de la qualité de la Seine sont bonnes ces derniers jours, mais pas au point que son eau soit potable. Mercredi 10 juillet, il était pourtant possible d’acheter de l’eau du fleuve mise dans des bouteilles en verre de 50 cl pour la « modique » somme de 10 euros. Une eau « finement polluée », était-il précisé. La vente a duré deux heures avant que la police n’intervienne et demande au vendeur de remballer, raconte France 3 Occitanie.

    La vente à la sauvette s’est révélée être une performance artistique réalisée par le Toulousain James Colomina. « J’ai puisé de l’eau dans la Seine pour remplir cinquante bouteilles, précise-t-il à nos confrères. Et les mettre en vente à un prix assez exorbitant. »

    Un message de réflexion sur le coût de la dépollution

    Creapills, une agence de communication, indique ironiquement sur ses réseaux sociaux que cette installation va permettre de « rentabiliser l’investissement de 1,4 milliard d’euros par la Mairie de Paris pour nettoyer le fleuve à l’occasion des Jeux olympiques ».

    Avec la vente de l’Eau de Seine, l’artiste dénonce surtout le coût de la dépollution du fleuve pour les épreuves de baignade. De l’argent qui risque en plus d’être « perdu », selon lui, et qui aurait pu être investi autre part.

    Les dernières analyses révèlent une qualité de l’eau conforme aux standards de baignade « dix ou onze jours » sur les douze derniers. Mais des précipitations intenses pourraient effectivement mettre les ouvrages de rétention inaugurés avant les Jeux à rude épreuve et pousser au report des épreuves, voire à leur déplacement dans d’autres lieux.

    James Colomina n’en est pas à son premier coup de gueule contre les Jeux olympiques. Lors du passage de la flamme olympique à Toulouse, le 17 mai dernier, il a installé une œuvre baptisée Le pêcheur aux anneaux. Une installation visant à dénoncer la réappropriation des valeurs du sport pour en faire un business.