Kitschs, pas chères et conviviales… Les soirées parisiennes prennent leurs quartiers dans les bars PMU

Ce soir, c’est « Vendredi teuf au PMU », troisième édition. Ce concept de soirées ouvertes à tous dans une ambiance électro mêlant les stroboscopes aux discussions autour du zinc et des jeux à gratter séduit. Les clients sont conquis par le mélange des genres et l’authenticité dans des décors un peu surannés. On vous y emmène.

Paris (Xe), le 27 octobre. Le Lutétia a accueilli plus de 80 personnes, de tous âges et de tous horizons, lors d'une soirée « Vendredi teuf au PMU » que le collectif Bouledogue veut voir essaimer dans tout Paris. LP/Clémence Bauduin
Paris (Xe), le 27 octobre. Le Lutétia a accueilli plus de 80 personnes, de tous âges et de tous horizons, lors d'une soirée « Vendredi teuf au PMU » que le collectif Bouledogue veut voir essaimer dans tout Paris. LP/Clémence Bauduin

    Une musique de club casse le silence de la nuit, tombée quelques heures plus tôt dans le quartier de la Grange-aux-Belles, dans le Xe arrondissement de Paris. Des néons verts et bleus éclairent le trottoir de la rue des Écluses Saint-Martin, mais toujours pas de club branché à l’horizon. Un rectangle « PMU » et une carotte « Tabac » éclairent le nom d’un établissement… Contre toute attente, c’est bien du Lutétia, ce bar PMU comme il en existe des centaines à Paris, que s’échappe la musique.

    Depuis la rentrée, un collectif nommé Bouledogue et sa petite dizaine de membres ont lancé des soirées dans cet endroit et au Royal Cochin, un autre PMU situé, lui, dans le XIVe arrondissement. Des établissements d’ordinaire dédiés à une clientèle d’habitués, venus en journée pour boire une bière et laisser le hasard opérer sur un jeu à gratter. Mais ce vendredi-là, il est 21h45 et l’ambiance monte à l’intérieur du troquet « dans son jus », carreaux de mosaïque beige au sol et comptoir de bar années 1970. Dans les enceintes, une musique électro-house bien contemporaine.