Paris 2024 en vue, Enedis installe des bornes électriques du dernier cri pour les futurs gros événements parisiens

Deux nouvelles bornes ont été installées ce mercredi sur les abords de la place de la Concorde à Paris (VIIIe). Objectif : remplacer l’alimentation électrique des gros événements parisiens, assurée jusque-là par des groupes électrogènes, avec en ligne de mire les Jeux olympiques et paralympiques de 2024.

Place de la Concorde, à Paris (VIIIe), ce mercredi. Les bornes rétractables, installées aux abords de la place de la Concorde, ne seront sorties qu'à l'occasion de grands événements pour assurer leur alimentation électrique. LP/Estelle Dautry
Place de la Concorde, à Paris (VIIIe), ce mercredi. Les bornes rétractables, installées aux abords de la place de la Concorde, ne seront sorties qu'à l'occasion de grands événements pour assurer leur alimentation électrique. LP/Estelle Dautry

    Mettre fin aux groupes électrogènes, très énergivores et polluants, installés en marge des grands événements sur l’espace public. Voilà l’ambition de la Ville de Paris. Ce mercredi matin, le distributeur d’électricité Enedis a installé deux nouvelles bornes sur les abords de la place de la Concorde. La capitale en comptera six à terme.

    Ces bornes ont encore un caractère expérimental, ce sont des prototypes à 70 000 euros pièce dont la durée de vie est estimée à 40 ans. Rétractables, elles sont cachées sous la chaussée, invisibles des promeneurs. Un technicien Enedis fera sortir de terre une borne en quelques instants au moment des évènements. Ensuite, il suffira de se raccorder aux deux types de prises proposés : IPS ou Power Lock. Leur installation aux abords de la place de la Concorde s’est faite en parallèle des travaux de rénovation des fontaines et des travaux de dallage de l’avenue des Champs-Élysées.

    « Une petite révolution »

    « La Ville de Paris, c’est 3 000 évènements par an. On part de loin pour les décarboner. Il y a quelques années nous avions pris une charte des évènements écoresponsable. Les Jeux de Paris doivent nous servir à transformer notre modèle du quotidien », prédit, ravi, Pierre Rabadan, adjoint à la maire de Paris en charge des JO.



    Les deux premières ont été testées le 23 mars dernier sur la place du Trocadéro à l’occasion de la journée nationale sport et handicap. « C’est une petite révolution dans l’alimentation électrique de l’événementiel et ses enjeux de décarbonation. De grands stades utilisent régulièrement des groupes électrogènes. L’alimentation d’un stade de football lors d’un match retransmis à la télévision, c’est 4 000 litres de gasoil soit 12 tonnes équivalent CO2, ce qui équivaut au bilan d’un français sur un an » décrit Nicolas Perrin, directeur régional Enedis Paris.

    Les bornes ne seront pas seules de sortie pendant les Jeux, l’organisation exige plusieurs niveaux de secours pour ne pas avoir de coupure sur le réseau. En revanche après, la Ville espère les voir adopter par tout le secteur de l’événementiel. « Les groupes électrogènes diesel sont une aberration. Les supprimer améliore également la pollution de l’air. Sans compter que d’ici à 2050 on doit diminuer par deux les consommations de la Ville pour arriver à nos ambitions », rappelle Dan Lert, adjoint à la maire de Paris en charge de la transition écologique.