Pogacar après l’étape des chemins blancs au Tour de France : « Je pense que Vingegaard a peur de moi »
Après la neuvième étape du Tour de France autour de Troyes, le maillot jaune s’est exprimé au sujet de son principal adversaire, le Danois Jonas Vingegaard, qui ne l’a pas relayé dans les chemins blancs.
Voilà une petite phrase qui risque de faire grincer des dents du côté de la Visma - Lease a Bike. Après l’arrivée de la neuvième étape de ce Tour de France 2024, le maillot jaune Tadej Pogacar est revenu sur son duel avec Jonas Vingegaard, le double vainqueur en titre de la Grande Boucle.
Dans cette étape qui parcourait 14 chemins blancs autour de Troyes (Aube), Tadej Pogacar a attaqué à plusieurs reprises pour rattraper le groupe de tête. Au 22e kilomètre, le Slovène a accéléré, rejoint par Jonas Vingegaard, bien aidé par ses coéquipiers comme Mateo Jorgenson et le Français Christophe Laporte. Alors à une minute et vingt secondes du groupe de tête, Pogacar n’a pas réussi à rejoindre les hommes à l’avant car les Visma n’ont pas voulu le relayer.
Alors le Slovène en remet une couche, tout seul, lui qui n’avait pas ses coéquipiers avec lui. Rejoint par Vingegaard, le maillot jaune a toujours été en tête du petit groupe qui venait de se former, demandant à Vingegaard de le relayer. Mais le Danois, comme il le fait depuis plusieurs années maintenant, ne coopère pas. Résultat, le groupe derrière lui, emmené par Remco Evenepoel, revient sur les hommes et aucun écart n’a pu être fait avec le Belge.
Un dernier coup d’accélérateur à sept kilomètres de l’arrivée n’aura pas suffi, et Pogacar est arrivé avec les leaders à une minute et 46 secondes du Français Anthony Turgis, vainqueur de sa première étape sur un Tour de France. De quoi faire fulminer le vainqueur du Tour en 2020 et 2021. « Je crois que Visma m’a regardé et a sous-estimé les autres. Il pourrait y avoir un retour de bâton plus tard. Ça aurait été bien qu’avec Remco (Evenepoel) et Jonas (Vingegaard) on puisse y aller. Ça pourrait leur coûter », a-t-il réagi après l’étape au micro de France 2.
« C’est sûr, je m’en souviendrai. Chacun fait sa course. Ça ne me dérange pas. J’aime courir avec le cœur, aujourd’hui c’était une journée pour le faire. Je pense que Vingegaard a peur de moi. Sinon, il aurait pris des relais quand on était seul. En plus, il avait un coéquipier, ils étaient en surnombre. Ils ne pensent qu’à ma roue, mais pas à Primoz (Roglic), à Remco (Evenepoel) ou aux autres », a continué Pogacar à la veille de la première journée de repos de ce Tour, qui fera le plus grand bien aux organismes et aux cerveaux.
